Selon les analystes du Wall Street Journal, les nouveaux prêts émis par les 19 plus grandes banques américaines ont chuté de 23% entre octobre 2008 et février 2009.
Si l’on exclut les refinancements de prêts, les nouveaux prêts auraient accusé une baisse de 33% dans le secteur de la consommation et de 40% dans les financements aux entreprises.
Les données du Wall Street Journal dépeignent une contraction du crédit plus sévère que celle présentée par le gouvernement américain.
Pour calculer la chute du crédit, le Trésor s’appuie sur la médiane de l’évolution du crédit parmi les 21 banques ayant bénéficié de son soutien. Cette méthode entrainerait, selon les analystes, une sous-estimation de l’impact final du rétrécissement du crédit. Certains analystes lui préfèreraient une comparaison de la moyenne.
Le Wall Street Journal présente des changements absolus pour 19 banques. Ainsi pour le mois de février, le déclin de 2,2% tel que présenté par le Trésor, traduirait une baisse réelle de 4,7%, sur la base du montant total des nouveaux prêts émis.
Le résultat final, soit un ralentissement dans l’émission de crédit, est contraire aux objectifs initiaux du plan de sauvetage d’Henry Paulson qui visait précisément à donner un coup de pouce au crédit.
Les banques soutiennent qu’elles ne sont pas responsables de cette conjoncture, la faute reviendrait à la baisse de la demande de crédit de la part des emprunteurs.
Avec le Wall Street Journal
