Investissement: vers un nouvel ère de la transparence

Publié le 21/10/2014 à 12:55

Investissement: vers un nouvel ère de la transparence

Publié le 21/10/2014 à 12:55

Le changement le plus significatif est la transparence accrue sur les frais, qui pourrait conduire chez les investisseurs à un choc devant les montants à payer. À cause des commissions intégrées que les sociétés de fonds paient directement aux courtiers et négociants en valeurs mobilières rémunérés sur commission, de nombreux investisseurs ne savent pas combien ils paient pour des conseils et des services, ou simplement pour l'exécution d'ordres. Comme l'ont révélé les enquêtes, certains investisseurs n'en ont pas la moindre idée.

L'intensité du choc devant les montants à payer dépendra non seulement des connaissances de l'investisseur, mais aussi du modèle de rémunération du conseiller. Les comptes à commissions seront les plus affectés. Avec les comptes à base d'honoraires, dont la proportion est en augmentation dans l'industrie, il règne une transparence plus grande parce que les frais pour conseils financiers sont payés directement par les investisseurs, et pas indirectement par les sociétés de fonds.

Les performances, qui seront dévoilées dans un rapport séparé, affecteront aussi la réaction des investisseurs. Plus le rapport sur les performances aura mauvaise mine, plus les investisseurs seront enclins à poser des questions difficiles sur les frais.

Prenons par exemple ce scénario : nous sommes en janvier 2017, et vous venez de recevoir vos rapports sur la performance des investissements et sur les frais pour l'année 2016. (Les dates de clôture des premiers rapports exigés par le MRCC2 pourront varier selon le courtier ou le négociateur, mais le 15 juillet 2016 devra se trouver dans la période.)

Supposons, à titre purement indicatif, que l'année 2016 qui touche à sa fin soit une année de baisse pour les marchés boursiers, et que votre compte ait connu une chute de valeur brutale. En même temps, le rapport sur les frais montre que votre courtier en valeurs mobilières et sa société ont récolté plusieurs milliers de dollars de revenus.

Bien que gagner de l'argent pendant les périodes où le client en perd soit monnaie courante dans l'industrie, les pertes enregistrées par les placements dévoilées dans le rapport sur les performances et le boulet que les frais représentent pour ces dernières pourraient susciter des conversations tendues. Les conseillers qui auront le plus de chances de passer un mauvais quart d'heure seront ceux qui n'auront guère fait plus pendant l'année qu'envoyer des cartes de voeux en décembre et solliciter des cotisations au REER en février.

Indépendamment de ce que seront les conditions boursières dans trois ans, le MRCC2 va sans doute conduire certains investisseurs considérant qu'ils n'en ont pas eu pour leur argent à mettre leur conseiller à la porte.

Une transparence accrue pourra inciter les investisseurs mécontents à rechercher des approches moins onéreuses. Au nombre de ces dernières, il y a les conseillers rémunérés à base d'honoraires qui utilisent des stratégies d'indexation à bas prix. Il y a aussi les conseils robotisés offerts par les courtiers à escompte.

« Le MRCC2 va donner du pouvoir aux clients », a dit une autre panéliste de l'IFIC, Karen McGuinness de l'Association canadienne des courtiers de fonds mutuels. « La vraie question est de savoir s'il en sera de même pour les conseillers », a ajouté Mme McGuinness, vice-présidente principale de l'ACCFM responsable de la réglementation des membres et de la conformité.

Pratiquement tout le monde dans l'industrie des placements convient que les conseillers qui ne fournissent pas à leurs clients une bonne valeur feraient mieux de s'orienter vers une autre carrière.

Bill Charles du Groupe Investors, dit pour sa part que les conseillers doivent adhérer au MRCC2 de façon positive et proactive. La transparence aide tout le monde, dit-il, parce qu'elle conduit à des relations plus longues fondées sur la confiance.

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