Comment expliquer le peu d'introductions en Bourse au Québec par rapport à la situation dans les autres provinces ? Il n'y a pas une cause, mais une multitude de causes, selon les 17 participants (des acteurs de l'industrie non précisés) à une étude de Michel Magnan et de son collègue Bryan Campbell, de l'Université Concordia, publiée par le CIRANO.
Par exemple, les participants montrent du doigt la concentration grandissante des gestionnaires de portefeuille au Canada au sein de quelques institutions financières ainsi que la distance accrue entre les entrepreneurs québécois et ces gestionnaires, souvent situés à Toronto.
Selon eux, la faiblesse des PAPEs tient aussi à la présence importante de capitaux privés ou fiscalisés au Québec, aux coûts de la conformité (être une entreprise publique coûte de 500 000 $ à 2 M$ par année), qui sont élevés, et au manque d'ambition des entrepreneurs québécois.
De plus, contrairement à ce qu'on pourrait croire, les sources de financement autres à la Bourse ne manquent pas pour les entreprises. Il y a notamment la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissement Québec, le Fonds de solidarité FTQ, la Banque de développement du Canada, sans parler des firmes d'investissement privé comme Novacap. Leur présence n'inciterait pas les entreprises à se financer sur les marchés publics.