Le gestionnaire de Fonds de performance Alpha Dynamique considère que de nombreux titres boursiers peu risqués s'échangent à bas prix.
Noah Blackstein, 40 ans, est réputé pour son approche axée sur la croissance. Depuis plusieurs années, à l'aide de l'analyse quantitative, le gestionnaire du Fonds de performance Alpha Dynamique recherche les grandes entreprises offrant les meilleures perspectives de croissance.
Il préfère investir dans les énergies vertes, les technologies de l'information, les développeurs de médicaments et de services médicaux ainsi que les commerces de détail aux concepts innovateurs.
" Je me concentre sur une vingtaine de titres dont la capitalisation boursière s'élève à plusieurs milliards de dollars ", dit-il en entrevue téléphonique. Puis, il négocie activement ces titres très liquides, cherchant à tirer le maximum du momentum.
" Le monde est mon univers "
Cette stratégie, qui a fait le succès des fonds Croissance mondiale Power Dynamique et Croissance américaine Power Dynamique, est reprise avec le Fonds de performance Alpha Dynamique. À la différence que pour ce dernier fonds, M. Blackstein a une plus grande liberté de décision. " Avec ce fonds, le monde est mon univers, dit-il. Je me déplace dans tous les marchés à la recherche de croissance. "
Ce fonds lui donne aussi la latitude de vendre à découvert les placements qui lui déplaisent. " Ces positions baissières peuvent aussi bien porter sur un titre que sur un secteur, sur un marché ou sur une devise ", précise-t-il.
Le solde des positions longues et courtes donne une performance alpha, c'est-à-dire une performance qui s'apparente à celle que procure la Bourse, mais obtenue avec beaucoup moins de volatilité.
Depuis sa création en 2002, le Fonds de performance Alpha Dynamique, a procuré aux détenteurs de parts un rendement annuel moyen de 8,21 %. Il a enregistré son pire rendement annuel (- 8,28 %) en 2008, pendant la crise financière.
" Les liquidités, qui constituent souvent la meilleure protection, ont été très utiles durant cette tourmente. "
Prêt à parer les coups
Noah Blackstein continue d'être prudent. " À mon avis, les risques restent élevés. Tant en Europe qu'aux États-Unis, les problèmes n'ont pas été résolus. Ils ont plutôt été transférés du secteur privé au secteur public. "
Conscient du danger, le gestionnaire a pris des positions baissières sur plusieurs marchés boursiers, de même que sur l'euro, une monnaie qu'il juge particulièrement vulnérable dans le contexte actuel. " Je ne serais pas surpris de voir l'euro glisser sous les 1,20 $ US ", dit-il. L'euro vaut actuellement 1,27 $ US.
Par contre, M. Blackstein juge que les risques liés aux titres des entreprises sont faibles. " Il y a beaucoup d'occasions intéressantes, dit-il. Des actions d'entreprises qui ont de belles perspectives de croissance peuvent être achetées à bas prix. "
Le gestionnaire des fonds Dynamique donne l'exemple d'Apple, un titre qu'il détient. " L'iPhone et l'iPad sont révolutionnaires. Ces produits ne font que commencer à alimenter la croissance d'Apple. L'entreprise, menée de main de maître par Steve Jobs, a 40 milliards de dollars américains dans ses coffres et va continuer à engranger des bénéfices élevés. "
