Vézina - L'immobilier fragilisé parce que les jeunes en sont exclus

Publié le 22/09/2013 à 17:25, mis à jour le 23/09/2013 à 07:04

Vézina - L'immobilier fragilisé parce que les jeunes en sont exclus

Publié le 22/09/2013 à 17:25, mis à jour le 23/09/2013 à 07:04

Les jeunes peinent à amasser la mise de fonds pour une première maison. Photo: Bloomberg

BLOGUE. Les Québécois ne forment plus un peuple de locataires, c’est vrai; mais ils sont encore bien loin de la moyenne canadienne quant à la propriété d’une résidence. Et comme le marché est devenu inabordable pour la plupart des jeunes, ce retard n’est pas à la veille de se combler. Pour eux, elle est devenue hors de prix.

Lisez Les premiers acheteurs évincés du marché résidentiel

Environ 68 % des Canadiens qui habitent une résidence en sont propriétaires. Au Québec, on atteint à peine 61 %. La proportion a évolué depuis les années 1960, où nous étions majoritairement locataires, mais elle est maintenant figée. L’objectif – parce que c’en est un – de posséder sa propre résidence apparaît de plus en plus inaccessible. En 2001, on calcule qu’il fallait en moyenne cinq ans pour constituer la mise de fonds nécessaire à l’achat d’une propriété. Cette échéance était passée à 10 ans en 2012. Montant nécessaire aujourd'hui : 28 000 $.

Comment voulez-vous que des gens qui débutent dans la vie y parviennent, à moins d’être nés avec une cuiller d’argent dans la bouche ? Surtout quand on sait que la moyenne de chômage chez la première tranche d’âge, 15-24 ans, est le double de la moyenne nationale (14 % comparé à 7 %).

Plusieurs facteurs expliquent que la pente soit de plus en plus dure à gravir. Les prix de l’immobilier ont explosé ces dernières années. Préoccupés par le fait que les taux d’intérêt ne demeureront pas éternellement au plancher, beaucoup d’acheteurs potentiels ont mis le pied sur l’accélérateur. Étant donné la vigueur de la demande, les prix ont augmenté. Mais à Montréal, un autre facteur entre en ligne de compte, qui montre que même les bonnes intentions s’accompagnent souvent d’un effet pervers.

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