Le début de la fin pour Alstom au Québec ?

Publié le 16/08/2015 à 12:56

Le début de la fin pour Alstom au Québec ?

Publié le 16/08/2015 à 12:56

La nouvelle concerne au premier chef l’Europe mais elle aura également d’importantes répercussions au Québec.

On apprendra dans les prochains jours, voire les prochaines heures, que la Commission européenne va finalement approuver le rachat par General Electric de toute la division énergétique d’Alstom, pour 12,4 milliards d’euros, environ 18 milliards de dollars.

GE confirme ainsi son statut de géant dans ce domaine, ce qui alimentait bien des craintes en Europe, notamment en France. Il aura fallu près d’un an de discussions et de concessions pour arriver à une entente acceptable. Le gouvernement français a lui-même donné son aval et il va devenir le principal actionnaire de la nouvelle structure d’Alstom, qui concentrera dorénavant ses activités dans les secteurs de l’ingénierie, de la construction et du transport par rail.

Pourquoi devrait-on s’intéresser ici à ces développements internationaux? Parce qu’Alstom est – pour l’instant- un important employeur et un important acteur dans le monde québécois de l’énergie.

Selon le plus récent profil de l’entreprise établi par Les Affaires (http://www.lesaffaires.com/fiches-entreprise/alstom-/125), Alstom compte 961 employés au Québec, en majorité affectés à ses activités dans ce secteur de l’énergie. Ils se répartissent dans deux centres à Sorel-Tracy et Granby, spécialisés en conception, fabrication et installations d’équipements hydroélectriques, ainsi que dans deux autres établissements à Laprairie et Saint-Jean-sur-Richelieu axés, eux sur le transport d’électricité. Alstom et Hydro-Québec sont en affaires depuis des décennies.

Il faut ajouter le volet du métro et du rail, qui a connu un nouvel essor lorsqu’Alstom et Bombardier ont fini par s’entendre pour se partager le contrat des nouvelles voitures du métro de Montréal. Ils sont une cinquantaine à y travailler à Sorel-Tracy, et ils sont – plutôt ils étaient – quelque 260 à l’usine de Saint-Laurent, où on met au point des systèmes de communication et de sécurité.

Sauf qu’en avril 2014, Alstom annonçait la mise à pied de 150 de ses salariés parce qu’une bonne partie du travail allait être rapatriée en Europe. Coïncidence ? Le contrat du métro de Montréal tire à sa fin et à cet égard, Alstom semble soudainement ne plus avoir besoin d’avoir concrètement pignon sur rue pour se faire bien voir.

Il restait au moins le volet énergétique mais la transaction avec GE remet maintenant tout en jeu.

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