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Si le prix de l’essence se maintient autour de 1 $ le litre, qui va acheter les voitures électriques qui doivent bientôt arriver sur le marché ? Les purs et durs. Avec une facture minimale de 30 000 $ (et bien au-delà), elles vont apparaître trop chères au commun des mortels.
Entendons-nous, je ne m’en réjouis pas. Il est grand temps de briser la dictature du pétrole. Mais l’enthousiasme suscité par le développement des moteurs électriques a été nourri, en grande partie, par la flambée des cours du pétrole en 2007. C’est alors que GM a relancé son projet de voiture électrique (la Volt), à l’instar d’autres constructeurs qui ont flairé l’ouverture d’un nouveau marché. Tout le monde en était convaincu : les consommateurs seraient heureux se procurer une auto qui, même chère, leur éviterait des passages ruineux à la pompe.
Mais… la récession est arrivée et la demande en énergie a chuté. Le prix du carburant a suivi. Et on s’est dit que, tout compte fait, on pourrait bien endurer les modèles traditionnels moins dispendieux à l’achat.
Pire, les grosses autos gloutonnes sont revenues en vogue. Les modèles sport (Mustang, Camaro et cie) se vendent comme des petits pains chauds. Ils sont moins énergivores qu’avant, mais on est loin d’une Prius hybride…
Cet écroulement des prix de l’essence survient au moment même où Hydro-Québec s’associe à Mitsubishi pour mettre à l’essai une petite voiture toute électrique, la iMiEV, qui devrait circuler au Québec cet hiver. Il suffit de la brancher pour avoir circuler pendant 120 kilomètres, et elle peut atteindre 130 km/heure. Un belle petite machine… avec une grosse étiquette : de 30 000 à 40 000 $, à moins que les gouvernements, ici, ne suivent l’exemple américain et n’accordent un rabais aux acheteurs pour les appâter.
N’empêche : c’est alors qu’on pourra vérifier les rumeurs et l’apparente solidité de l’adhésion populaire aux nouvelles valeurs environnementales. Mon petit doigt me dit que les promoteurs de ces véhicules nouveau genre risquent d’être déçus. Que voulez-vous, les consommateurs réagissent d’abord et avant tout au signal de prix. Quand il n’y en a pas…
