Et si on insistait plutôt sur les revenus?

Publié le 14/06/2015 à 11:26

Et si on insistait plutôt sur les revenus?

Publié le 14/06/2015 à 11:26

Photo: Yves Provencher

Au congrès du Parti libéral du Québec, samedi le 13, le premier ministre Couillard est revenu sur l’importance d’en arriver le plus tôt possible à l’équilibre budgétaire, quitte à prolonger aussi longtemps qu’il le faudra la compression des dépenses publiques.

Autrement dit, les mesures d’austérité sont là pour rester, au moins pendant un bon moment.

Fort bien. On comprend qu’il faut revenir à une meilleure gestion des fonds de l’État parce que la dette publique a atteint un seuil critique et pose de graves risques aux générations à venir.

Mais au lieu de toujours revenir sur la question des dépenses, pourquoi ce gouvernement n’insiste pas davantage sur ce qu’il pourrait faire pour augmenter ses revenus ?

Ah oui, il y songe parfois. Dans le budget Leitao de mars dernier, on a décidé d’augmenter de près de 50 % le taux d’imposition des toutes petites entreprises à compter de 2016. Celles qui ne comptent pas plus de 3 employés verront ce taux passer de 8 % à 11,8 %.

Pas brillant. On voudrait décourager l’entrepreneurship qu’on ne s’y prendrait pas autrement. C’est probablement une des pires mesures budgétaires édictées par les derniers gouvernements, tous partis confondus. Mais celui-ci donne l’impression d’être dépourvu et dépassé lorsque vient  le temps d’imaginer des stratégies pour relancer l’économie du Québec. Il y va à la petite semaine sans plan précis. Et ses interventions qui se voudraient plus structurantes, comme le programme PerforME (vaguement inspiré des Gazelles), ne font pas beaucoup de vagues.

Pendant ce temps, des investissements privés importants, potentiellement créateurs de milliers d’emplois, attendent sur les lignes de côté parce que Québec ne finit plus de bretter. Les autorisations nécessaires tardent à venir. On chipote alors même que sortent en rafale les grands discours sur l’état précaire des finances publiques.

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