Dommages collatéraux à prévoir des misères chinoises

Publié le 10/07/2015 à 10:01

Dommages collatéraux à prévoir des misères chinoises

Publié le 10/07/2015 à 10:01

Photo: Shutterstock

Il y aurait maintenant de l’espoir dans l’air en ce qui concerne la Grèce. Tant mieux.

Mais c’est moins prometteur du côté de la Chine, qui doit composer avec un ralentissement de son économie et le déraillement de ses marchés boursiers. Pour nous, en tout cas, c’est une situation encore plus explosive, lourde de conséquences potentielles.

En fait, l’été a bien mal commencé en Chine avec l’effondrement de la Bourse de Shenzhen et surtout celle de Shanghai, plus importante, qui a perdu 30% de sa valeur en un mois. Il faut ajouter que son principal indice avait progressé de 150% depuis un an… et il était clair que cette folie spéculative ne pouvait durer.

Sauf que le ressac fait très mal, et touche beaucoup de petits investisseurs chinois qui s’étaient rués sur les actions, souvent en les achetant sur marge. En empruntant. Ils sont maintenant coincés.

Première conséquence: les marchés boursiers de l’ensemble de la planète ont souffert par ricochet de cette déroute chinoise qui a pesé plus fort que le psychodrame grec.

Deuxième conséquence, qui risque de nous affecter sérieusement: le cours des métaux de base a dégringolé. Le prix du fer s’est littéralement effondré dans la semaine du 6 juillet, chutant même à un seuil historiquement bas (48,30$US la tonne) mercredi le 7, avant de remonter le lendemain. Mais les analystes demeurent pessimistes. Ceux de Citigroup, par exemple, entrevoient même une glissade autour de 40$US la tonne.

Ce n’était pas beaucoup plus brillant pour le cuivre, qui a également connu une dure semaine. Son prix a reculé à un niveau qu’on n’avait pas vu depuis 2009, au plus dur de la crise, à 5240$US la tonne. Le nickel et l’aluminium s’en sont mieux tirés mais les perspectives demeurent incertaines.

Pourquoi? Parce qu’il n’y pas que les marchés boursiers qui montrent des signes de faiblesse. C’est toute la machine chinoise qui ralentit.

Les prévisions font état d’un taux de croissance de 6,5% pour l’économie de la Chine, un chiffre qui ferait saliver ici, mais qui témoigne d’un net recul. On est loin du 14% (!) enregistré en 2007, et des 9-10% qui se maintenaient depuis.

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