Blogue. Il faut remonter à 1986 pour voir la Bourse de Toronto s’apprécier de plus de 30 %, comme en 2009. Ce fut une excellente année, et il faudrait être béni pour que cette performance se répète en 2010.
Mais… cette poussée ne nous aura permis, en fait que de revenir au niveau de l’an 2000, lorsque le TSX avait frôlé le niveau des 12 000 points. Il y a eu depuis des hauts et des bas, un sommet au printemps 2008, puis une chute vertigineuse qui s’est terminée au printemps 2009.
Vertigineuse ? La dégringolade a effacé tous les gains réalisés depuis le tournant du siècle. Si on enlève les dividendes, c’est comme on avait fait du surplace. Et encore, pour revenir à ce niveau, il a fallu ce spectaculaire bond de 2009.
L’économie se remet péniblement de la crise et avec un peu de chance, on connaîtra au moins un peu de stabilité pour les mois qui viennent (à moins d’un attentat ou autre événement imprévisible du genre). Mais on peut tout au moins en tirer deux conclusions.
Premièrement, les caisses de retraite vont pouvoir souffler. Cette remontée boursière aura allégé les terribles pressions dont elles ont été l’objet en 2008. On pourra le voir dès demain, par exemple, avec la réévaluation saisonnière de l’action du Fonds de solidarité.
Deuxièmement, il est téméraire de se fixer d’ambitieux objectifs de rendement sur ses placements boursiers. Ceux et celles qui se disent : « J’ai mis X $, je me calcule un gain à long terme de 8 %, ça va me donner Y $ », risquent fort de se retrouver dans le champ. À court terme, on vient de le voir, le profit peut être appétissant. Mais sur une longue période, c’est difficilement soutenable.
Tout de même, souhaitons-nous « Bonheur, santé et prospérité » en 2010 !
