BLOGUE. Obama doit prendre une décision déchirante: doit-il ou non nommer Elizabeth Warren à la tête de la future agence des protection des consommateurs américains (Bureau of Consumer Financial Protection) ?
Créée dans la foulée de la réforme financière, cette agence doit veiller à une meilleure protection des citoyens contre les diverses formes d'abus du système financier. Elle relèvera de la Fed. Et c'est là le noeud du problème. Puisqu'elle relève de la Fed cela signifie que ceux-là même qu'elle doit traquer (le secteur financier) siègent en son sein. Conflits d'intérêt en perspective.
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La solution: nommer quelqu'un de vraiment indépendant à la tête du Bureau of Consumer Financial Protection. Le nom d'Elizabeth Warren circule depuis plusieurs semaines déjà. Professeur émérite à Harvard, madame Warren est spécialiste des faillites et de l’insolvabilité. Depuis plus de 20 ans, elle s’est faite l’avocate de la veuve et de l’orphelin, traquant toutes les incohérences et les injustices de la loi.
Intelligente et articulée, cette redoutable interlocutrice qui ne lâche jamais le morceau. Écoutez-là sur ce vidéo vilipender Wall Street qui a osé prendre l’argent du gouvernement ( celle de la classe moyenne, insiste-t-elle) pour se tirer d’affaire pour ensuite se verser de gros bonis à même ces sommes. Et il en est ainsi à chacune de ses interventions.
Son histoire explique ses combats. Vous pouvez la lire dans cet article du Washington Post. En voici un résumé : ses parents, originaires du MidWest ont connu la Grande Dépression et les années de misère qui s’en sont suivies. Lorsqu’ils viennent à bout de s’en sortir et que papa devient concessionnaire automobile, il connaît la faillite au mains d’un associé véreux. La suite est faite de petits boulots pour papa et maman Warren. Elizabeth en garde un goût amer ainsi qu’une quête de justice pour la classe moyen.
