Le repreneuriat: un incontournable pour l’économie du Québec

Publié le 07/02/2022 à 00:01

Au Québec, lorsqu’une entreprise ferme faute de relève, c’est tout le tissu entrepreneurial de la province qui en souffre. Ces fermetures entraînent non seulement des pertes d’emploi, mais aussi une perte d’expertise. Pour éviter ce phénomène et assurer la pérennité des entreprises d’ici, le ministère de l’Économie et de l’Innovation a créé en 2015 le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ). Alexandre Ollive, nouveau directeur général de l’organisme, présente cet acteur clé de l’écosystème entrepreneurial.

Des défis, un réseau de partenaires

Pour surmonter les défis du repreneuriat, le CTEQ agit comme une sorte d’entremetteur neutre à l’approche préventive. De façon confidentielle, sa plateforme de maillage, l’INDEX — la plus grande du Québec — réunit des entreprises à vendre, des acquéreurs intéressés, des partenaires-investisseurs et des ressources professionnelles. L’organisme propose des jumelages potentiels tout en aidant les deux parties à créer des conditions optimales de réussite de processus de transfert par le biais de formations et de conseils.

« Le CTEQ agit comme porte d’entrée en repreneuriat grâce à son réseau de partenaires, présent dans toutes les régions du Québec. En parallèle de notre expertise en transfert d’entreprise, notre rôle est surtout de fédérer tout l’écosystème entrepreneurial et de l’amener à travailler ensemble, au service des cédants et des repreneurs. », indique d’emblée Alexandre Ollive, directeur général du CTEQ.

Les avantages du repreneuriat

Prendre la relève d’une entreprise existante procure de nombreux avantages, même lorsque le coût d’acquisition peut paraître intimidant. Lorsqu’une entreprise a déjà fait ses preuves, le lien de confiance est présent. Les bailleurs de fonds ont un intérêt marqué pour l’investissement dans des projets d’acquisition et d’innovation, parce que le potentiel de retombées peut être majeur.

« C’est important de créer de nouvelles entreprises, mais ce l’est tout autant de maintenir celles qui sont en place, particulièrement en région. Au CTEQ, nous accompagnons la deuxième et la troisième génération d’entrepreneurs qui ont des idées nouvelles et une capacité d’innovation qui n’était pas toujours possible au moment de la création de leur entreprise. », ajoute Alexandre Ollive.

Grâce à ses connaissances technologiques, à son réseau de contacts et à son expérience, un repreneur apporte également un plus à l’entreprise. C’est parfois l’élément déclencheur qui permet à cette dernière de se réinventer et de poursuivre sa croissance.

Trois défis courants au moment d’un transfert d’entreprise

Que ce soit pour céder une entreprise ou en faire l’acquisition, évaluer sa juste valeur peut se transformer en un important casse-tête financier. Le plan d’action du transfert est lui aussi souvent sous-estimé : on évalue qu’un transfert d’entreprise réussi prend entre trois et cinq ans. Enfin, la transaction doit également tenir compte de nombreux facteurs humains qui sont fréquemment sous-estimés eux aussi. Ce volet du processus de transfert peut nécessiter jusqu’à 24 mois pour être réalisé de façon harmonieuse.

Lorsqu’un propriétaire-dirigeant s’approche de la retraite, il est souvent très attaché à son entreprise, parce qu’elle représente toute sa vie. Il souhaite la transférer à la bonne personne, à quelqu’un dont la vision et les objectifs sont compatibles avec les siens. « Ce que le CTEQ fait, c’est d’aider le cédant et le repreneur à se donner les meilleures occasions d’affaires et de se rencontrer dans des conditions optimales. Nous nous assurons que les deux parties sont prêtes et que la confiance s’installe. », précise Alexandre Ollive.

Repreneuriat et vitalité économique des régions

Selon le plus récent Portrait économique des régions du Québec, les régions manufacturières et les régions ressources regroupent 57,1 % de la population et représentent 48 % du produit intérieur brut (PIB) de la province. De même, les statistiques démontraient un exode massif des jeunes des régions éloignées au début des années 2000. Bien que la situation se soit améliorée depuis le début de la pandémie, cette réalité compromet le potentiel de relève des entreprises régionales ainsi que la santé de notre économie.

« Pour bien accompagner ce grand nombre d’entreprises qui contribuent à notre économie, le CTEQ a des conseillers dans chacune des 17 régions administratives du Québec. Ces ressources régionales et accessibles agissent non seulement comme une porte d’entrée à l’ensemble de nos services, mais accompagnent également les entrepreneurs tout au long du processus de transfert. », conclut Alexandre Ollive.

VISITEZ le site web du CTEQ

À propos d’Alexandre Ollive

Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) et gestion de l’innovation à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Alexandre Ollive accompagne des entreprises depuis plus de 10 ans. Il est fondateur du partenariat économique GROUPÉ Mauricie + Rive-Sud, qui stimule la collaboration entre les 200 entreprises les plus importantes de la région. En tant que directeur général du CTEQ depuis décembre 2021, il souhaite doubler la portée de l’organisme d’ici cinq ans.

À propos du CTEQ

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) est le chef de file du repreneuriat au Québec. Il a pour mission d’assurer la pérennité des entreprises québécoises en proposant un accompagnement personnalisé et confidentiel tout au long de votre processus d’achat ou de vente d’entreprise. Le CTEQ est soutenu financièrement par le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec.

À la une

Apple autorise un programme de rachat d'actions de 110G$US

Mis à jour le 02/05/2024 | AFP

Apple a réalisé un chiffre d’affaires de 90,75G$US lors des trois premiers mois de l’année.

Bourse: Wall Street rassurée par la Fed

Mis à jour le 02/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a quant à elle progressé de plus de 90 points.

Bourse: les gagnants et les perdants du 2 mai

Mis à jour le 02/05/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.