L'activité physique engendre des bienfaits pour les employés et pour l'entreprise

Publié le 15/09/2016 à 00:20

L'activité physique engendre des bienfaits pour les employés et pour l'entreprise

Publié le 15/09/2016 à 00:20

Au Québec, une quarantaine d'entreprises ont décroché la norme Entreprise en santé, créé en 2009 par le Groupe Entreprise en santé et le Bureau de normalisation du Québec (BNQ). Cette certification demande des actions en matière d'habitudes de vie personnelle, d'équilibre travail-vie personnelle, d'environnement de travail ou de pratique de gestion. Le Groupe Entreprise en santé, qui compte près de 120 membres employeurs, a aussi lancé il y a quelque mois une certification PME en santé plus accessible financièrement et correspondant davantage aux capacités des petites moyennes entreprises. « On encourage vraiment les activités structurées, pour assurer une pérennité dans l'organisation », dit Jeane Day, directrice générale du Groupe Entreprise en santé.

Selon Rémun, une enquête de rémunération globale conduite par la firme d'expert-conseil en ressources humaines Normandin-Beaudry, 48 % des entreprises québécoises offrent un programme structuré de santé et mieux-être à leurs employés.

Mais Suzanne Paiement, conseillère santé et performance pour cette firme, prévient que l'implantation d'un programme favorisant l'activité physique ne doit pas viser les gens qui s'entraînent déjà, mais ceux « qui ne savent pas trop comment s'y prendre. C'est ce groupe de personne qu'il faut influencer pour les amener du côté de la prise en charge ». Selon elle, l'une des principales clés consiste à offrir une variété d'activités. Elle suggère aussi de permettre aux employés d'inviter un ami ou un membre de la famille dans les conférences sur la santé ou les activités sportives organisées.

Pierre Audet, président directeur général d'Olympe, rappelle l'importance de sonder ses employés. Dans le cas de l'aménagement d'un centre d'activité physique, il suggère de se doter d'équipements accessibles à tous plutôt que de faire plaisir aux sportifs aguerris. Il conseille aussi d'imposer des codes vestimentaires pour mettre tous les utilisateurs confortables.

Danielle Danault, pdg de Cardio Plein-Air, précise l'importance d'offrir un service personnalisé. C'est, selon elle, le secret qui explique un taux de rétention de 80 % à l'intérieur ses activités. En 2015, Cardio Plein-Air a adopté une stratégie axée sur les milieux de travail et est passé de 34 à plus de 400 contrats corporatifs. « On n'entraîne pas de gens en groupe de plus de 15 personnes », dit-elle, afin que l'entraîneur connaisse bien l'état de santé des participants et puisse s'adapter à ceux qui ont des conditions particulières ou qui risqueraient de se blesser.

Pour créer une émulation, Guy Desrosiers, chef de la direction chez Capsana, autrefois nommé Acti-Menu, note l'efficacité d'une bonne utilisation des médias sociaux, que ce soit pour lancer des concours ou organiser des randonnées pédestres de manières impromptues. Sur le long terme, il souligne l'importance de faire plusieurs rappels sur le sujet. « Une intervention par année en entreprise, ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau, mais ce n'est pas suffisant pour encourager ceux qui ont plus de difficultés à trouver la motivation », considère-t-il.

La plus importante retombée des programmes de mieux-être en milieu de travail est de stimuler la pratique de l'activité physique. C'est du moins le constat des premiers résultats dévoilés en 2016 par une étude menée durant trois ans par la Financière Sunlife et la Ivey Business School auprès de 820 participants dans 28 établissements associés à six organisations différentes.

À travers cette recherche, un sondage sur le mieux-être et une séance d'évaluations biométriques ont été réalisés auprès des employés des établissements du groupe témoin. Dans ceux du groupe expérimental, une séance d'information, un encadrement individuel, un programme de modification des habitudes de vies et l'accès à un service web sur le mieux-être ont été offerts en plus.

Au bout de la troisième année, une amélioration légèrement plus importante a été observée dans les habitudes en matière de nutrition, ainsi que dans la réduction de la consommation de tabac et d'alcool, chez les participants du groupe expérimental. Il en allait de même pour la réduction du stress. Mais l'écart n'était pas aussi fulgurant que dans le cas de la pratique de l'activité physique : l'indice de mieux-être organisationnel associé à cet aspect a augmenté de 3,4 % dans le groupe témoin et de 25,6 % dans le groupe expérimental.

« Nous sommes enthousiastes devant ce résultat, car nous connaissons déjà le lien entre l'activité physique et la prévention des maladies chroniques », indique Jennifer Elia, assistante-vice-présidente expérience client à la Financière Sunlife, spécialisée dans les solutions santé.

Une méta-analyse des programmes de mieux-être hors des États-Unis, qui accompagne l'étude, note que ces derniers entraînent une réduction de 1,5 jour d’absentéisme par employé sur un an, soit une économie d'environ 251 $ par année par employé.

 

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