Un planificateur indépendant peut-il faire mieux ?

Publié le 18/02/2012 à 00:00, mis à jour le 20/02/2012 à 11:22

Un planificateur indépendant peut-il faire mieux ?

Publié le 18/02/2012 à 00:00, mis à jour le 20/02/2012 à 11:22

Par Mathieu Lavallée

REER 2012.

Martin, 28 ans, est travailleur autonome dans le domaine de la nutrition. Il vit en union de fait avec sa conjointe, aussi travailleuse autonome, et leurs revenus combinés après les dépenses d'affaires s'élèvent à 105 000 $. Ensemble, ils ont déjà 30 000 $ dans leurs REER respectifs (20 000 $ pour lui, 10 000 $ pour elle). Ils sont propriétaires d'une maison de 220 000 $, avec une hypothèque résiduelle de 150 000 $ à un taux de 2,5 %. Ils n'ont aucune dette, sauf un prêt étudiant de 5 000 $ à 3,5 %. Ils économisent ensemble environ 8 500 $ par année pour leur retraite dans un portefeuille diversifié REER de type clés en main, avec un profil croissance. Est-ce la meilleure solution, ou est-ce qu'un planificateur financier indépendant pourrait faire mieux avec leurs 8 500 $ par an ?

Les réponses

La règle d'or en matière d'investissement, c'est la diversification, rappelle Desjardins. Parce qu'il est difficile de prédire la performance des différents produits financiers et pour diminuer les risques, vos investissements doivent être diversifiés, tant sur le plan de la catégorie d'actifs (actions, obligations, etc.) que d'un point de vue géographique (Canada, États-Unis, Europe, Asie, etc.). Peu importe le montant, c'est une solution pertinente et efficace. Il faut néanmoins valider la performance du portefeuille, insiste Mme Bronsard. Pour y arriver, vous pourriez comparer le rendement de votre portefeuille avec un ensemble d'indices qu'on appelle une cible multi-indicielle. En comparant votre rendement à celui de cette cible entre les années 2008 à 2011, vous aurez une idée de votre niveau de protection à l'égard de la volatilité des marchés. Si votre perte est moindre que l'indice de référence, c'est bon signe. Si vous avez suivi le marché ou que votre performance est pire, c'est un signe que le gestionnaire est peu enclin à réduire le risque absolu. Quant à l'embauche d'un planificateur financier indépendant, il faut savoir que vous devrez le rémunérer en honoraires plutôt qu'en frais de gestion sur votre épargne, dit M. Dupras.

Votre situation - deux travailleurs autonomes en union de fait - soulève d'autres observations chez nos experts, non seulement concernant votre retraite, mais quant à votre sécurité financière. Il est notamment suggéré de constituer un fonds de réserve permettant de couvrir entre trois et six mois de vos dépenses courantes, selon Mme Boivin et M. Dupras. L'utilisation d'un CELI serait intéressante, ajoute M. Dupras. De plus, il faut prévoir l'imprévu : assurance invalidité, assurance vie, assurance pour l'hypothèque et contrat de vie commune. En outre, le régime volontaire d'épargne-retraite (RVER), annoncé en mars 2011 par Québec pour les employés sans régime de leur employeur, pourrait vous offrir des placements à moindres frais lorsqu'il sera en vigueur, indique Annie Boivin.

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