Connaissez-vous l'hypothèse du kairos?

Publié le 15/12/2011 à 09:34, mis à jour le 15/12/2011 à 14:00

Connaissez-vous l'hypothèse du kairos?

Publié le 15/12/2011 à 09:34, mis à jour le 15/12/2011 à 14:00

Par Olivier Schmouker

Autrement dit, Kairos symbolisait grosso modo la chance qui parfois nous frôle et qu’il nous appartient de saisir pour qu’elle nous sourit. Les penseurs grecs s’en sont servis pour illustrer une notion qu’il n’est pas aisé de comprendre, celle du kairos. Je vais tenter maintenant de vous expliquer de ce qu'ils entendaient par là…

Comme on vient de le voir, le kairos est la capacité de tirer profit d’une opportunité lorsqu’elle se présente à nous, mais ce n’est pas tout, c’est également un point de bascule. De fait, le kairos désignait aussi le moment précis où l’on sent qu’on est dans le vrai, ou au contraire dans l’erreur. C’est cette fraction de seconde où l’on acquiert une certitude, ou encore plus globalement où l’on assiste à un renversement de situation. Le kairos a donc deux sens concomitants, à savoir celui d’opportunisme et celui de basculement. Élaborons un peu…

1. Opportunisme. Le kairos fait ici référence à une action, une action rapide, pertinente, efficace. Une action déterminante, qui change la donne. Rappelons-nous les trois attitudes possibles face à Kairos :

- On ne bouge pas. On laisse passer la chance qui s’offrait à nous;

- On tente d’attraper ses cheveux, et on rate notre coup. On arrive donc au même résultat que lorsqu’on ne bouge pas, mais au moins, on a tenté notre chance;

- On tente de saisir les cheveux qui nous frôlent, et on y parvient. La chance est dès lors de notre côté.

Par conséquent, le kairos est la chance qui s’offre à nous et que l’on saisit, ou pas. Il ne dépend que de nous, de notre volonté et de notre talent, pour en bénéficier.

2. Basculement. Le kairos est, là, une sensation. Il correspond à l’émergence d’une conviction en nous. Une situation donnée tourne en notre faveur, et nous en prenons conscience à cet instant précis.

Nombre de penseurs grecs lui accordaient une grande importance. Par exemple, Aristote estimait que «l’homme du kairos est celui de la circonstance». Hésiode disait que le kairos était «tout ce qu’il y a de mieux». Euripide, que c’était «le meilleur des guides dans toute entreprise humaine». Quant à Thucydide, dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait mention du kairos à de multiples reprises pour désigner les moments cruciaux où se jouent le destin des cités : déclarations de guerre, négociations d’alliances, trahisons, etc.

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