Les 100 premiers jours de Sylvie Vachon

Publié le 23/06/2010 à 16:39, mis à jour le 06/06/2011 à 10:34

Les 100 premiers jours de Sylvie Vachon

Publié le 23/06/2010 à 16:39, mis à jour le 06/06/2011 à 10:34

Par Carole Le Hirez

Sylvie Vachon, Administration portuaire de Montréal

Nommée à la tête de l’Administration portuaire de Montréal en juillet 2009, en pleine crise économique, Sylvie Vachon a dû prendre des décisions importantes dès son entrée en poste. La plus spectaculaire : recommander au conseil d’administration d’accepter de réduire la tarification pour les clients afin de la ramener au niveau de 2008. Une décision qui entraînait une forte baisse des revenus. « Dès ma nomination, j’ai dû mettre le nez dans des chiffres. Il a fallu arrêter certains projets, réduire les dépenses, sensibiliser le personnel. Bref, j’ai dû faire preuve de beaucoup d’énergie ! » déclare la présidente.

Comme elle occupait déjà les fonctions de présidente intérimaire depuis la mi-mars, la transition a été facilitée, admet-elle. Le fait d’avoir occupé différents postes au Port de Montréal depuis 19 ans, dont celui de vice-présidente aux ressources humaines pendant les 13 dernières années, lui a également facilité les choses. Elle a tout de même eu besoin d’une période d’adaptation.

« Je me suis donné les 100 premiers jours pour changer de paire de lunettes afin de regarder l’entreprise d’un œil différent et de rencontrer mes collaborateurs pour voir s’ils avaient de nouvelles choses à me dire à titre de dirigeant. J’ai pris le temps de me situer à nouveau dans mon nouveau rôle. »

La principale différence ? « Le degré de responsabilité est monté à 100 % ! Ma position face à mes anciens collègues vice-présidents a changé. Avant, nous discutions des dossiers, maintenant je les approuve ! Mais cela ne bouleverse pas le quotidien. Nos relations restent de franche camaraderie. »

Pendant plusieurs mois, Sylvie Vachon a cumulé une double responsabilité. Tout en étant présidente, elle assumait son ancien rôle. Une erreur qu’elle ne referait pas aujourd’hui, confie-t-elle. « Cela a été un défi important sur le plan de l’organisation du travail. »

Pour s’assurer de prendre les bonnes décisions, elle s’est entourée d’un réseau fiable composé de clients qu’elle connaît depuis longtemps. « Cela m’éclaire. Nous avons développé un modèle de communication efficace. Cela m’aide à gérer mon stress. » Avant d’accepter le poste, elle a consulté ses enfants en premier lieu. « Ils m’ont spontanément donné leur appui. C’était essentiel pour moi. »

Son plan d’action

> Les trois premières semaines
«J’ai beaucoup travaillé avec le président du conseil, j’ai rencontré tous les employés et le plus de clients possible.»

> Les trois premiers mois
«J’ai été dans un processus d’écoute et d’observation. J’ai recueilli l’information dont j’avais besoin pour mener les changements qui s’imposaient.»

> La première année
Je me concentre sur ma tâche première : prendre la direction de l’entreprise, travailler avec les gens qui m’entourent et adapter mes actions en fonction des résultats.»

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