La Bourse de New York restait dans le rouge à la mi-séance mardi, sans souffle avant le coup d'envoi du très attendu événement mystère d'Apple: le Dow Jones cédait 0,38% et le Nasdaq 0,29%.

Vers 12H00, le Dow Jones reculait de 64,45 points à 17 046,97 points et le Nasdaq de 13,40 points à 4.578,89 points.

L'indice élargi S&P 500 perdait 0,31% ou 6,30 points à 1 995,24 points.

Toronto avançait timidement après trois séances consécutives de perte. À la faveur d'une hausse dans le secteur de l'énergie, l'indice S&P/TSX grignotait 43 points à la mi-séance pour s'établir à 15 552 points.

Mais tous les courtiers ont les yeux tournés vers Cupertino, où Apple s'apprête à lever le voile sur de nouveaux gadgets et services:  iPhone 6 à écran géant, iWatch, système de paiements. Les investisseurs espèrent que la marque à la pomme dévoilera le nouveau produit révolutionnaire qui pourra gonfler encore un peu plus ses bénéfices.

"On pourrait penser que le lancement d'un nouveau produit, l'iPhone 6 ou l'iWatch, n'est en soi pas si important. Mais Apple est la plus grosse capitalisation au monde et un nouveau produit pour la plus grande capitalisation au monde, c'est forcément important", a souligné Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

L'action gagnait 1,16% à 99,50 dollars.

Le marché était par ailleurs fragilisée par un certain manque de conviction de la part des courtiers. Alors que le S&P 500 a clôturé la semaine dernière en battant un nouveau record, "le marché ne dispose pas d'éléments l'incitant à monter encore plus haut", a remarqué Sam Stovall de S&P Capital IQ.

"A défaut de pouvoir se reposer sur des données capables de faire bouger les indices, les investisseurs gardent à l'esprit l'idée que les taux d'intérêt pourraient bientôt remonter, ce qui les incite à rester prudents", a-t-il estimé.

Comme lundi, les investisseurs sont surtout "en phase d'évaluation en surveillant de nombreux facteurs" comme le net renforcement du dollar, l'incertitude autour du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse ou les sanctions économiques à l'encontre de la Russie, a estimé de son côté Patrick O'Hare de Briefing.com.

Règles plus strictes sur les banques

Le groupe alimentaire General Mills reculait de 0,47% à 53,26 dollars après avoir annoncé l'acquisition de Annie's pour 820 millions de dollars. L'action de ce spécialiste de l'alimentation bio s'envolait de 38,14% à 46,29 dollars.

La chaîne de restauration rapide McDonald's, dont les ventes en août ont été lourdement pénalisées par le scandale de la viande avariée en Chine, se dépréciait de 0,85% à 91,724 dollars.

Le spécialiste du bricolage Home Depot, qui a confirmé lundi qu'il y avait bien eu une intrusion de pirates informatiques dans ses systèmes de paiement, reculait de 1,44% à 89,52 dollars.

L'action du libraire en difficulté Barnes & Noble gagnait 3,76% à 24,28 dollars. Le groupe a fait part d'une baisse de son chiffre d'affaires trimestriel de 7% sur un an mais est parvenu à réduire ses pertes.

Les valeurs bancaires étaient à la peine après l'annonce par la Réserve fédérale de règles sur les fonds propres plus strictes que celles en place dans le reste du monde: Bank of America perdait 0,95% à 16,20 dollars, Citi 1,17% à 51,44 dollars, JPMorgan Chase 1,34% à 59,09 dollars, Morgan Stanley 1,95% à 34,18 dollars et Goldman Sachs 1,27% à 177,83 dollars.

Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,495% contre 2,469% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,231% contre 3,223% à la précédente clôture.