Wall Street résiste à la révision de la croissance

Publié le 22/11/2011 à 09:58, mis à jour le 22/11/2011 à 10:50

Wall Street résiste à la révision de la croissance

Publié le 22/11/2011 à 09:58, mis à jour le 22/11/2011 à 10:50

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

La Bourse de New York se stabilisait mardi en matinée, freinée par une nette révision à la baisse de la croissance économique des Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,20% et le Nasdaq grignotait 0,02%.

Vers 10h20, le Dow Jones Industrial Average cédait 22,59 points à 11.524,72 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, engrangeait 0,53 point à 2.523,67 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'effritait de 0,09% (1,03 point) à 1.191,95 points.

Avant de se reprendre, la place new-yorkaise avait ouvert en léger recul, en réaction à la révision à la baisse de la croissance américaine au troisième trimestre, désormais estimée à 2,0% en rythme annualisé.

Les analystes tablaient sur une confirmation de la première estimation (+2,5%).

A Washington, la "super-commission" chargée de réduire la dette des Etats-Unis a en outre confirmé lundi soir ne pas être parvenue à un accord. La loi prévoit la mise en oeuvre automatique de réductions des dépenses à partir de 2013, après la prochaine élection présidentielle.

Cet échec "avait apparemment été anticipé par le marché lundi", a tempéré Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.

Face à l'impasse politique, Wall Street avait fini en forte baisse lundi: le Dow Jones avait perdu 2,11%, le Nasdaq 1,92% et le S&P 500 1,86%.

Les investisseurs ont cependant été réconfortés par le fait que les agences de notation n'ont pas réagi en abaissant la note du pays, même si Fitch a souligné que l'échec mettait en relief "la difficulté d'arriver à un consensus sur la manière de réduire le déficit budgétaire fédéral".

"La situation politique est vraiment confuse, et même si ce n'est pas nouveau, l'échec de la super-commission nous sert de triste piqûre de rappel sur le fait que la réponse aux problèmes de notre pays ne viendront pas de la capitale", a relevé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.

"De la même manière, des réponses simples et rapides ne sont pas à l'ordre du jour dans la zone euro non plus et cela constitue un poids très important pour le marché actuellement", a-t-il ajouté.

Les taux des titres de dette publique de la plupart des pays européens continuaient de progresser mardi. L'Espagne a dû accepter des taux de plus de 5% pour emprunter près de trois milliards à des échéances de seulement quelques mois.

Sur le front des valeurs, Hewlett Packard chutait de 4,17% à 25,74 dollars. Le groupe informatique a publié un bénéfice trimestriel en chute de 91% sur un an, malgré tout un peu meilleur que prévu, assorti des prévisions en deçà des attentes.

Le groupe alimentaire Campbell Soup (-4,91% à 31,96 dollars) a aussi enregistré une baisse de son profit, avec des ventes moins bonnes qu'attendu.

Dans la pharmacie, Pfizer prenait 0,40% à 19,04 dollars. Il va acheter pour un montant non chiffré une start-up spécialisée dans le traitement des fibroses cutanées ou cicatrices hypertrophiées, Excaliard.

KKR montait de 0,59% à 11,85 dollars. Selon la chaîne CNBC, la société d'investissement est sur le point de racheter le groupe énergétique Samson Investment Company, non coté, pour environ 7 milliards de dollars.

Bank of America cédait 0,27% à 5,47 dollars. Selon le Wall Street Journal, le régulateur bancaire menace d'intervenir publiquement pour contraindre la banque à mener les réformes qu'il lui a demandées en termes de gouvernance, de gestion du risque et de liquidité.

Le loueur de vidéos sur internet Netflix reculait de 4,20% à 71,34 dollars. Il a annoncé mardi avoir levé 400 millions de dollars pour financer son expansion, notamment en Grande-Bretagne.

Le marché obligataire se stabilisait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 1,964% contre 1,962% lundi soir, et celui à 30 ans à 2,944% contre 2,945%.

 

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