Wall Street redoute toujours une contagion de la crise

Publié le 16/11/2011 à 10:15, mis à jour le 16/11/2011 à 10:56

Wall Street redoute toujours une contagion de la crise

Publié le 16/11/2011 à 10:15, mis à jour le 16/11/2011 à 10:56

Par AFP

La Bourse de New York a ouvert en recul mercredi, dans un marché toujours prudent face à l'évolution de la situation en Europe, où la crise semble se rapprocher du Royaume-Uni : le Dow Jones abandonnait 1,06% et le Nasdaq 0,87%.

Vers 10H30, le Dow Jones Industrial Average cédait 128,20 points à 11.967,96 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,26 points à 2.662,94 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 perdait 0,99% (12,51 points) à 1.245,30 points.

"Une fois encore la crise financière en Europe est au centre des préoccupations", a résumé Andréa Kramer, de Schaeffer Investment Research.

"En particulier, Wall Street est gagnée par la peur de voir (la crise) contaminer le Royaume-Uni", a-t-elle noté.

La Banque d'Angleterre (BoE) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance --autour de 1% en 2011, comme en 2012--, disant s'attendre à une création de richesses "nettement plus faible" que prévu dans le précédent rapport de l'institution, en août, pour les trimestres à venir.

Ces perspectives sombres, a expliqué la BoE, proviennent de l'absence "de réponse crédible et efficace" à la crise de la dette en zone euro, qui constitue "le principal danger" menaçant la reprise de l'économie britannique.

Wall Street était en outre prudente après la prise de fonction du nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti. L'ex-commissaire européen a présenté un gouvernement composé presque exclusivement de techniciens et annoncé qu'il serait également ministre de l'Economie.

"L'incertitude demeure quant à la capacité de (M. Monti) de faire adopter au Parlement davantage de mesures d'austérité afin de rétablir la santé budgétaire du pays et de restaurer la confiance", ont fait valoir les analystes de Charles Schwab.

L'économie américaine poursuivait toutefois sa lente reprise, avec un fort rebond de la production industrielle des Etats-Unis en octobre.

Selon des chiffres publiés mercredi par la banque centrale américaine (Fed), la production des industries du pays a augmenté de 0,7% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières. Ce chiffre est bien supérieur à l'estimation médiane des analystes, qui donnait une hausse de 0,4%.

Wall Street était par ailleurs déçue par les résultats trimestriels moins bon qu'attendu de Dell (-2,08% à 15,31 dollars) et Abercrombie & Fitch (-15,28% à 47,19 dollars).

Le groupe informatique américain a publié mardi un bénéfice net en hausse de 9% au troisième trimestre de son exercice décalé, meilleur que prévu à 893 millions de dollars, mais assorti d'une stagnation du chiffre d'affaires. "Vu le contexte macroéconomique incertain" et les problèmes rencontrés dans la production de disques durs, Dell a en outre revu à la baisse ses prévisions.

A l'inverse, la chaîne de supermarchés à bas coûts Target prenait 2,18% à 54,34 dollars après avoir dépassé les attentes des analystes.

Le groupe pétrolier ConocoPhillips, troisième du secteur aux Etats-Unis, reculait de 1,28% à 71,07 dollars après avoir indiqué la vente --pour 2 milliards de dollars-- d'oléoducs situés aux Etats-Unis à la Caisse des dépôts et placement du Québec.

Les valeurs énergétiques évoluaient globalement à l'équilibre, malgré la poursuite de la hausse du pétrole, qui a ouvert mercredi au-delà du seuil symbolique de 100 dollars, pour la première fois en cinq mois.

Le secteur financier était également en repli. Citigroup lâchait 2,36% à 27,36 dollars, Bank of America 1,71% à 6,03 dollars et Goldman Sachs 1,95% à 97,80 dollars.

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,016%, contre 2,057% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,053%, contre 3,097% la veille.

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