[Photo : Bloomberg]
La Bourse de New York repartait à la baisse mardi en matinée, après un passage dans le vert, hésitant entre des statistiques meilleures que prévu aux Etats-Unis et les tensions sur le marché de la dette en Europe: le Dow Jones perdait 0,28% et le Nasdaq 0,33%.
Vers 10H30, le Dow Jones Industrial Average cédait 33,37 points à 12.045,61 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 8,88 points à 2.648,34 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,30% (3,70 points) à 1.248,08 points.
Lundi, Wall Street avait fini en baisse, déjà pénalisée par la crise européenne: le Dow Jones avait perdu 0,62%, le Nasdaq 0,80% et le S&P 500 0,95%.
Les ventes de détail ont progressé de 0,5% en octobre aux Etats-Unis, ce qui traduit un ralentissement, mais reste un peu mieux que prévu.
Dans la région de New York, l'indice Empire State d'activité manufacturière est repassé en territoire positif, traduisant une stabilisation, alors que les analystes l'attendaient en baisse.
Ces indicateurs "compensent partiellement le malaise des investisseurs face à la crise de la dette", ont reconnu les analystes de Charles Schwab.
L'Espagne n'a pas atteint son objectif de lever 3,5 milliards d'euros malgré des taux à plus de 5% pour des titres à échéance 12 et 18 mois. Les difficultés de Madrid à se financer ont renforcé les craintes du marché d'une contagion de la crise à d'autres pays très endettés, provoquant des tensions sur les taux espagnols mais aussi italiens et français.
Les chiffres de la croissance de la zone euro, à seulement 0,2% au troisième trimestre, ont en outre confirmé que la crise de la dette avait des conséquences sur l'activité économique.
L'évolution des taux de l'emprunt sur le continent "reflète l'idée que les propositions actuelles destinées à éviter une crise systémique sont inadéquates", a prévenu Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.
"Si la tendance se confirme sur le marché du crédit, les indices boursiers auront du mal à progresser", a-t-il prévenu.
Le Dow Jones était plombé par Wal Mart (-2,48% à 57,43 dollars). Le numéro un mondial de la distribution a vu son bénéfice net baisser au troisième en raison d'une érosion des marges.
En revanche, le spécialiste du bricolage Home Depot (stable à 38,25 dollars), une autre valeur vedette, a dépassé les attentes avec un bond de son profit et révisé à la hausse ses prévisions pour l'année.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,010% contre 2,043% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,052% contre 3,092%.
