(Photo: Bloomberg)

Wall Street évolue en ordre dispersé à la mi-séance vendredi, marquant une petite pause dans sa course vers de nouveaux records après un rapport sur l'emploi américain moins éclatant que prévu. Toronto, pour sa part, bondit après la publication de bonnes données sur le front de l'emploi.

Voici l'état de la situation vers 11h50:

Le S&P/TSX Toronto gagne 0,92% ou 134 points à 14698

À New York, le S&P 500 avance de 0,05% ou 0,95 à 2032

Le Dow Jones cède 0,02% ou 3 points à 2032

Le Nasdaq échappe 0,28% ou 12 points à 4625

Parmi les titres en action vendredi, Québecor (Tor., QBR.B) touche un sommet en 52 semaines après avoir dévoilé un bénééfice ajusté légèrement supérieur aux prévisions des analystes. Lisez les titres à surveiller de François Pouliot.

Les petites capitalisations du secteur aurifère regagnent du terrain après le plongeon des derniers jours. La montréalaise Semafo (Tor., SMF) grimpe de 10% à 3,06$, tandis que IamGold (Tor., IMG) ajoute 9% à 2,15$.

La Bourse new-yorkaise avait emmené jeudi ses indices vedettes, le Dow Jones et le S&P 500, vers des sommets historiques pour la deuxième séance d'affilée, saluant notamment le ton accommodant de la Banque centrale européenne.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 26,36 points, à 17 528,11 points et le Nasdaq 18,29 points, à 4 620,18 points. L'indice élargi S&P 500 se repliait de 0,07%, soit 1,37 point, à 2 029,86 points. Après une ouverture à l'équilibre, les indices new-yorkais ont rapidement piqué du nez, plombés par un petit mouvement de ventes.

«Le rapport sur l'emploi n'est pas mauvais mais le marché vient de connaître un rebond assez incroyable ces jours-ci et l'on assiste à de petites prises de profits avant le week-end», a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

«Mais tout cela pourrait changer d'ici quelques heures, et je ne serai pas étonné si le marché finissait dans le vert», a-t-il poursuivi.

La première économie mondiale a enregistré un recul de son taux de chômage en octobre, qui s'est établi à son plus bas niveau depuis juillet 2008, à 5,8%, contre 5,9% le mois précédent. Et pour la première fois en six ans, le nombre de chômeurs est passé sous la barre des 9 millions.

Les embauches ont été un peu moins bien convaincantes, l'économie américaine n'ayant créé que 214 000 emplois ce mois-là, contre des attentes autour de 235 000 créations de postes.

Mais le département du Travail américain a aussi révisé en hausse de 31 000 les créations d'emplois des deux mois précédents qui totalisent désormais 256 000 en septembre et 203 000 en août.

Abercrombie & Fitch plonge

Les opérateurs digéraient aussi une salve de résultats contrastés, dont ceux du géant des médias et du divertissement Disney qui perdait 3,05% à 89,19 dollars. Certains analystes craignent un ralentissement de la croissance de ses bénéfices après un exercice 2014 record.

D'autre part, l'assureur santé Humana, sanctionné notamment pour ses perspectives mitigées pour 2015 voyait son titre baisser de 4,59% à 133,45 dollars et le groupe pharmaceutique Salix, qui a déçu sur toute la ligne plongeait de 36,74% à 87,52 dollars. 

Le groupe d'habillement Abercrombie & Fitch s'effondrait lui de 13,05% à 30,76 dollars après un trimestre ayant vu ses ventes plombées par la hausse du dollar et par un déclin de fréquentation de ses magasins, notamment en Europe.

L'opérateur de plateformes pétrolières basé en Suisse Transocean qui a reporté la publication de ses résultats trimestriels en raison de contrats de forages moins rentables que prévu baissait de 2,73% à 29,10 dollars.

La banque Bank of America (BofA) qui a revu après coup en baisse ses résultats du troisième trimestre, était peu affectée par cette annonce et cédait 0,32% à 17,31 dollars.

Les supermarchés en difficulté Sears, qui envisagent de créer une société immobilière (REIT) à laquelle ils cèderaient la propriété de 200 à 300 de leurs magasins, s'envolaient de 35,97% à 44,42 dollars. Ils resteraient locataires des murs mais cette opération devrait améliorer leurs liquidités.

Le constructeur automobile américain Ford, dont l'actuel en charge de l'Europe va échanger son poste avec celui du patron du marketing mondial du groupe, grappillait 0,14% à 14,21 dollars.

La chaîne de magasins de bricolage Home Depot qui a révélé jeudi qu'un piratage informatique dont elle a été victime s'est traduit par le vol des données de 53 millions de clients, cédait 0,10% à 97,19 dollars.

Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,346%, contre 2,375% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,080% contre 3,093%.