(Photo: Bloomberg)
La Bourse de New York faisait preuve de bonne humeur mardi à l'ouverture, vivifiée au retour d'un week-end prolongé par des indicateurs américains meilleurs que prévu: le Dow Jones gagnait 0,43% et le Nasdaq 0,88%.
Peu après l’ouverture, le Dow Jones s'appréciait de 71,88 points à 16 678,15 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 36,89 points à 4 222,70 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 0,53% ou 10,04 points, à 1 910,57 points.
À Toronto, l'indice S&P/TSX était en baisse de 2,24 points à 14 713,45. Le dollar canadien s'échangeait à 92,23 cents US en début de journée en hausse de 0,15 cent US.
Le prix du baril de pétrole brut reculait de 49 cents US à 103, 86 $ US.
En ce début de semaine pour la place financière new-yorkaise, les marchés américains étant restés fermés lundi à l'occasion du Memorial Day, les investisseurs accueillaient avec optimisme l'annonce d'une progression inattendue en avril des commandes de biens durables aux États-Unis et d'une nette révision à la hausse du chiffre pour le mois de mars.
D'autres signaux encourageants pour la première puissance économique mondiale ont aussi été diffusés.
Sur le front de l'immobilier, les prix des logements ont augmenté en mars pour le 26e mois consécutif et accéléré leur progression, selon l'enquête Case-Shiller publiée par Standard & Poor's.
Quant au moral des ménages américains, il s'est amélioré un peu plus que prévu en mai selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié par le Conference Board.
Wall Street était aussi soutenue, d'après les analystes de Wells Fargo, par des propos tenus par Mario Draghi lundi: «Le président de la Banque centrale européenne a signalé que l'institution pourrait prendre des mesures (lors de sa prochaine réunion de politique monétaire) jeudi prochain pour tenter d'éviter la déflation et soutenir la reprise économique de la zone euro», soulignaient-ils.
Sur le front des valeurs, le groupe pharmaceutique Pfizer s'adjugeait 0,64% à 29,68 dollars. Il a annoncé lundi qu'il ne donnerait pas suite à son projet d'offre de 117 milliards de dollars sur son concurrent anglo-suédois AstraZeneca, après un nouveau rejet du conseil d'administration de ce dernier.
Le fabricant du Botox Allergan, qui lui a réaffirmé mardi ne pas vouloir de l'offre de rachat de 45,6 milliards de dollars du groupe pharmaceutique canadien Valeant, reculait de 1,33% à 164,70 dollars.
Le géant de la distribution en ligne Amazon grappillait 0,04% à 312,37 dollars. Selon la presse américaine, le groupe souhaite obtenir des prix plus favorables de certains éditeurs afin d'augmenter ses marges. Plusieurs d'entre eux sont montés au créneau pour dénoncer les pressions du distributeur comme l'allongement des délais de livraison de leurs livres ou le refus des précommandes.
Dans le secteur de l'agro-alimentaire, le producteur de volailles Pilgrim's Pride gagnait 4,30% à 26,18 dollars après l'annonce de son offre d'achat, pour 6,4 milliards de dollars, sur son compatriote Hillshire Brands, qui bondissait de 21,61% à 45,02 dollars.
Pilgrim's demande néanmoins à sa cible de renoncer à son offre publique d'achat amicale lancée mi-mai sur un autre groupe alimentaire américain, Pinnacle Foods, qui chutait de 6,06% à 31,26 dollars.
Bank of America grimpait quant à elle de 3,06% à 15,17 dollars. L'établissement a soumis un nouveau projet d'utilisation de ses liquidités (dividende et rachats d'actions) à la banque centrale américaine (Fed) pour remplacer le précédent qui était entaché d'erreurs.
Le marché obligataire évoluait en baisse après un début de séance hésitant. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,546% contre 2,536% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,402% contre 3,398% à la précédente clôture.
