Wall Street démarre sur de lourdes pertes

Publié le 06/09/2011 à 10:45

Wall Street démarre sur de lourdes pertes

Publié le 06/09/2011 à 10:45

Par AFP

La Bourse de New York, fermée lors du lundi noir subi par les marchés européens, évoluait en forte baisse mardi matin, les investisseurs s'inquiétant de la capacité de la zone euro à contenir la crise de la dette: le Dow Jones perdait 2,35% et le Nasdaq 2,21%.

Vers 14H25 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 263,94 points à 10.976,32 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 54,75 points à 2.425,58 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 2,50% (29,33 points) à 1.144,64 points.

Lundi, Wall Street était restée fermée pour cause de fête du Travail aux Etats-Unis, alors que les Bourses européennes rechutaient lourdement. Elle avait déjà fini sur une forte baisse vendredi, sous le coup de chiffres mensuels de l'emploi très décevants aux Etats-Unis: le Dow Jones avait perdu 2,20%, le Nasdaq 2,58% et le S&P 500 2,53%.

En forte baisse dès l'ouverture des échanges, la place new-yorkaise n'a que faiblement limité ses pertes à la publication de l'indice ISM d'activité dans les services aux Etats-Unis.

A la surprise des économistes, il reflète une accélération de la croissance de l'activité, quand un nouveau ralentissement était attendu, voire pour les plus pessimistes une contraction.

Mais "les inquiétudes persistent concernant les chiffres de l'emploi, sans éclat, ce qui continue d'orienter le marché à la baisse, d'autant que s'ajoutent de nouvelles craintes par rapport à la santé financière de l'Europe", a commenté Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.

Les investisseurs s'interrogent sur la mise en place du nouveau plan d'aide à la Grèce, qui divise les pays européens, d'autant qu'Athènes ne parvient pas à atteindre ses objectifs de réduction de déficit. En Italie, le Sénat devait examiner un plan d'austérité, sur fond de manifestations et de tergiversations du gouvernement.

Alimentant le climat d'inquiétude, le parti de la chancelière allemande Angela Merkel a subi une défaite lors d'élections régionales, et un indicateur économique a montré un fort recul des commandes à l'industrie en juillet.

Dans ce contexte, les investisseurs se ruaient vers la sécurité qu'offre le marché obligataire. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans chutait à 1,946% contre 1,996% vendredi soir, évoluant à des records de faiblesse, et celui du bon à 30 ans à 3,216% contre 3,311% la veille.

"L'Europe va rester au centre des préoccupations des investisseurs cette semaine", a avancé Frederic Dickson, de DA Davidson.

Par ailleurs, "les chiffres de l'emploi de la semaine dernière (aux Etats-Unis) alimentent les inquiétudes sur les ratés de l'économie américaine, qui se maintient juste au dessus du point mort", a-t-il ajouté.

Les 30 valeurs du Dow Jones évoluaient dans le rouge.

Les banques étaient une nouvelle fois sanctionnées, en raison d'une part de la crise de la dette en Europe mais aussi de la plainte déposée par un régulateur américain contre 17 institutions financières pour leur rôle dans la crise des "subprimes".

Bank of America (-5,86% à 6,83 dollars), JPMorgan Chase (-4,53% à 33,06 dollars), Goldman Sachs (-2,76% à 104,10 dollars), Morgan Stanley (-4,26% à 15,28 dollars), Citigroup (-5,53% à 26,83 dollars) et même le conglomérat General Electric (-4,31% à 15,08 dollars) via ses activités financières sont notamment visées.

Le groupe industriel United Technologies lâchait 2,49% à 69,27 dollars. Il a confirmé ses objectifs de résultats pour l'exercice en cours, en dépit des turbulences des marchés financiers.

Sur le front des fusions-acquisitions, le groupe papetier International Paper (+2,08% à 26,02 dollars) est parvenu à un accord pour racheter son concurrent Temple-Inland (+25,54% à 30,92 dollars), valorisé 3,47 milliards de dollars.

Le groupe de services pétroliers Halliburton (-4,53% à 39,66 dollars) va racheter Multi-Chem, une entreprise de produits chimiques et de services destinés aux exploitations pétrolières et gazières. Le montant n'a pas été précisé.

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