Les marchés : surprenant début de septembre

Publié le 11/09/2009 à 00:00

Les marchés : surprenant début de septembre

Publié le 11/09/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Vendredi, à 16h, l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto augmentait de 98 points, à 11 253 points.

C'est la seconde semaine consécutive que la Bourse de Toronto enregistre un gain. «Une tendance qui prend le contre-pied de ce que l'on a l'habitude de voir, septembre étant réputé pour enregistrer des baisses», dit Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, de BMO Marchés des capitaux.

Plusieurs secteurs ont bénéficié de cette tendance, au Canada. Parmi eux, l'or et le gaz natuel. Par exemple, rien que vendredi, Goldcorp, l'un des principaux producteurs d'or canadien, a gagné 0,9%, à 44,37 dollars, et EnCana, un producteur de gaz d'envergure mondiale, 5,7%, à 62,74 dollars. «Pour le gaz naturel, on assiste à un rebond technique, qui n'est pas justifié par, par exemple, une hausse soudaine de la consommation», estime M. Huot.

De bonnes nouvelles en provenance de la Chine

En grande partie, le moral des investisseurs est remonté cette semaine grâce à différentes statistiques encourageantes en provenance de Chine. Par exemple, l'activité manufacturière chinoise a bondi en août de 12,3% en un an, et atteint un sommet depuis août 2008, selon le Bureau des statistiques de Chine.

«Les marchés nord-américains sont focalisés sur la Chine, en ce moment», souligne M. Huot. De fait, le secteur des commodités dans son entier est concerné par l'appétit grandissant des entreprises chinoises, ce qui laisse présager un redoublement d'activité pour les producteurs d'ici.

Les Américains voient la vie en rose

À Wall Street, le sur-place a prédominé toute la journée de vendredi : le Dow Jones reculait de 22 points, à 9 605 points, le S&P500 de 1 point, à 1 042 points, et le Nasdaq de 3 points, à 2 080 points.

À l'échelle de la semaine, plusieurs indicateurs semblent avoir relativement rassuré les investisseurs. Par exemple, l'Université du Michigan a indiqué vendredi que son indice du sentiment des consommateurs américains avait atteint 70,2 en septembre, soit une progression de 4,5 points en un mois. C'est son plus haut niveau depuis juin. Les analystes ne s'y attendaient visiblement pas, eux qui avaient misé sur un chiffre de 67.

Ce bond du moral des Américains laisse entrevoir la possibilité d'une prochaine hausse de leur niveau de consommation. D'ailleurs, le sous-indice des anticipations des consommateurs est passé en l'espace d'un mois de 65 à 69,2. Et celui des perspectives économiques pour les 12 prochaine mois, de 69 à 79, touchant un sommet depuis la fin de 2007.

Les stocks des grossistes continuent de diminuer

Les stocks des grossistes américains ont encore diminué, de 1,4% en juillet, en glissement mensuel. La chute s'élève à 12,8% sur les 12 derniers mois, à 387,2 milliards de dollars américains, selon le département du Commerce.

De leur côté, les ventes des grossistes ont crû, de 0,5% par rapport au mois précédent. Mais si l'on regarde l'évolution des 12 mois, la dégringolade est de 19,8%, à 314,5 milliards de dollars américains.

Bond des prix à l'importation 

Cela étant, les prix à l’importation aux Etats-Unis ont affiché leur cinquième progression mensuelle en six mois, cette fois-ci avec une hausse de 2% durant le mois d’août, selon le département du Travail.

Si l’on regarde l’évolution depuis le début de 2009, la progression de ces prix est de 7,6%. De leur côté, les prix à l’exportation ont crû de 0,7% en août.

Le déficit budgétaire américain s'accroît encore

De surcroît, le déficit budgétaire américain s'est alourdi pour le 11e mois consécutif, de 111,4 milliards de dollars en août, à 1 370 milliards de dollars américains, selon le département du Trésor.

En juillet, le déficit des États-Unis s'était accru de 180,6 milliards de dollars américains.

L'or progresse de 10 dollars

Vendredi en fin de journée, l'once d'or augmentait de 10 dollars, ou 0,96%, à 1 006 dollars américains, au Nymex.

De son côté, le baril de pétrole brut reculait de 2,65 dollars, ou 3,68%, à 69,29 dollars américains.

Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait contre 92,86 cents américains.

 

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