L'échec des négociations à Washington nuira à l'économie américaine. Photo: Bloomberg
Les principales places financières mondiales étaient en hausse mardi, faisant peu de cas de la paralysie de l'Etat fédéral américain faute d'accord sur le budget au Congrès, mais restaient prudentes, gardant aussi un oeil sur la crise politique en Italie.
Vers 6h25 heure du Québec, l'indice européen Euro Stoxx 50 avançait de 0,6% ou 17 points à 2910. En Allemagne, le Dax prend 0,59% à 8645, tandis que l'indice Cac 40 de la Bourse de Paris, ajoute 0,74% à 4174.
A Londres en revanche, l'indice FTSE-100 des principales valeurs abandonnait 0,23% à 6447.
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 0,20%.
Les Bourses de Shanghai et de Hong Kong étaient fermées pour cause de fête nationale chinoise.
Les contrats à terme sur les indices américains laissent entrevoir une hausse à l'ouverture. Les contrats à terme sur le S&P 500 avancent de 0,48% à 1682, ceux sur le Dow Jones, de 0,36% à 15100.
Les marchés sont prudents «face à la situation budgétaire américaine», soulignent les analystes de Saxo Banque en estimant que la hausse enregistrée à l'ouverture risque d'être «fragilisée tout de même par l'impasse budgétaire aux Etats-Unis».
Aucun projet de loi de finances n'a pu être adopté à temps à Washington pour le début de l'exercice budgétaire 2014, qui a commencé à 12h mardi. L'Etat fédéral américain a donc dû mettre au chômage technique pour la première fois depuis 17 ans des centaines de milliers de fonctionnaires.
A Tokyo, Kenji Shiomura, courtier chez Daiwa Securities, notait que l'indice Nikkei aurait pu «remonter davantage mardi au vu des bons résultats» de l'indice de confiance des entreprises nippones publié dans la matinée par la Banque du Japon. Mais «le désordre politique américain» a pesé sur les indices, car «il devient difficile de prendre des risques dans une telle atmosphère».
Wall Street avait accusé le coup lundi, fermant en nette baisse sous la menace de cette paralysie.
«Malgré de nombreuses tentatives, le débat entre républicains et démocrates sur la question budgétaire aux Etats-Unis s'est soldé par un échec. L'Etat fédéral du pays se retrouve donc plongé dans une paralysie partielle avec une conséquence immédiate sur l'emploi de centaines de milliers d'Américains», détaillent les analystes de Saxo Banque.
Les investisseurs gardaient également un oeil sur l'Italie où l'ex-chef de gouvernement italien Silvio Berlusconi a tenté lundi soir de ressouder son parti de centre droit, en prévision d'un vote au Parlement qui pourrait faire tomber mercredi le gouvernement de la troisième économie de la zone euro.
Les marchés doivent faire face aux difficultés politiques à la fois aux Etats-Unis et en Italie, a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Market. «Les politiciens (...) surfent sur la faible reprise économique pour marquer des points politiques à bon compte», a t-il ajouté.
