[Photo : Bloomberg]
Les Bourses nord-américaines ont terminé la journée au neutre. À l’exception du Nasdaq qui a connu une belle avancée, les principaux indices n’ont pas bougé de manière significative.
À Toronto, l’indice S&P/TSX a grappillé près de 10 points (0,08%), à 12 306 points. Dans cette journée on ne peut plus calme, certains titres sont parvenus à procurer quelques émotions aux investisseurs. Les actionnaires de la chaîne de magazine Le Château ont enfin trouvé matière à se réjouir aujourd’hui, alors que l’entreprise a annoncé des ventes en progression, une première en deux ans. L’action a gagné 10 %, pour fermer à 4,70 $.
Les investisseurs ont regagné espoir envers le titre de Couche-Tard. Malmenée la veille à la suite de la divulgation de résultats jugés décevants, l’action de l’entreprise de Laval a repris du poil de la bête durant la séance d'aujourd'hui. Couche-Tard a laissé savoir qu’elle travaillait sur une acquisition, ce qui a fait grimper le titre de plus de 62,00$.
Les minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine n’ont pas apporté d’éléments nouveaux, si bien que les investisseurs ne savaient plus quelle direction donner aux grands indices américains : le Dow Jones a cédé 0,06% tandis que le Nasdaq a gagné 0,47%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 8,68 points à 15 291,66 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 16,50 points à 3 520,76 points, atteignant ainsi un nouveau plus haut depuis octobre 2000.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a grappillé 0,2%, ou 0,30 point, à 1.652,62 points.
Les indices ont oscillé entre pertes et profits tout au long de la première partie de séance, les investisseurs se plaçant en retrait en attendant les détails de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) des 18 et 19 juin, espérant y déceler plus de détails sur l'avenir de la politique monétaire des Etats-Unis.
Mais la publication de ce document "n'a apporté aucune surprise, il renforce juste l'idée que les mesures d'assouplissement monétaire vont être bientôt réduites mais que le calendrier et le rythme de ce ralentissement dépendront des indicateurs économiques", a relevé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.
Les membres du FOMC se sont de fait montrés partagés sur la suite à donner au programme de rachat d'actifs de la Fed, qui achète chaque mois depuis le début de l'année 85 milliards de dollars de bons du Trésor et titres hypothécaires pour soutenir la reprise et influencer les taux à la baisse.
Selon les minutes, une moitié des participants propose de cesser de racheter des actifs en fin d'année, les autres préfèrent continuer en 2014.
Sur le front des taux d'intérêt, ils sont une large majorité à penser que le taux directeur ne devrait pas augmenter avant 2015. "Cela montre bien que le marché obligataire s'est vraiment trop emballé, en faisant grimper aussi rapidement les rendements du bons du Trésor à 10 ans à plus de 2,70%", a relevé Kenny Landgraf, de Kenjol Capital Management.
La diffusion avant la séance d'indicateurs mitigés en provenance de Chine n'a pas non plus spécialement encouragé le marché.
Le pays a enregistré en juin un recul de 14% de son excédent commercial, ses exportations ont chuté de 3,1% et ses importations, pénalisées par la faible demande intérieure, ont baissé de 0,7%. Ces chiffres ravivent les craintes d'un ralentissement de la croissance de la deuxième puissance économique mondiale.
Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,680% contre 2,630% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,688% contre à 3,654%.
