Le pétrole finit sous 80 dollars

Publié le 21/06/2012 à 15:05, mis à jour le 21/06/2012 à 15:13

Le pétrole finit sous 80 dollars

Publié le 21/06/2012 à 15:05, mis à jour le 21/06/2012 à 15:13

Par AFP

Photo:Bloomberg

Les cours du pétrole ont fortement chuté jeudi, passant sous le seuil des 80 dollars pour la première fois depuis début octobre, dans un marché très préoccupé par le ralentissement de la demande mondiale en brut, dans un contexte d'offre abondante.

Le baril de "light sweet crude" pour livraison en août, dont c'est le premier jour de cotation, a lâché 3,25 dollars à 78,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus bas depuis début octobre.

En dépit de son intensité, le plongeon actuel n'étonnait qu'à moitié les analystes.

"La question de la surproduction est critique et les perspectives sont alarmantes pour la demande", a remarqué Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates, selon qui de plus en plus de courtiers parient sur une poursuite de la baisse des cours à court terme jusqu'à 70 dollars le baril de WTI.

Outre des craintes persistantes pour la zone euro, dont les dirigeants peinaient à empêcher une contagion de la crise de la dette, les récents indicateurs économiques des deux côtés de l'Atlantique accentuaient la pression sur les cours du brut.

"Les nouvelles économiques sont de pire en pire", a noté Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric).

Les statistiques américaines publiées jeudi ont déçu un marché déjà nerveux. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé autour de la mi-juin mais sans effacer toute leur progression de la semaine précédente.

En outre, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (Nord-Est des Etats-Unis) a reculé pour le deuxième mois d'affilée.

Mercredi, la banque centrale des Etats-Unis (Fed) avait fait part de l'abaissement de ses prévisions de croissance pour l'économie américaine et a revu en hausse sa prévision du chômage, alors que l'économie de la zone euro enregistrait sa plus forte contraction depuis trois ans au deuxième trimestre.

"La récession représente la plus grande menace pour les prix du brut", a rappelé James Williams, de WTRG Economics.

D'autre part, "la situation de surplus sur le front de l'approvisionnement risque de (maintenir) les prix sous pression (baissière)", ont prévenu les analystes de Commerzbank.

Le département de l'Energie américain a fait état jeudi d'un gonflement inattendu des stocks de brut de 2,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 juin, à un niveau proche d'un record en 22 ans atteint en mai.

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