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La Bourse de Paris hésitait sur la direction à suivre mercredi à la mi-journée et prenait 0,22%, malgré une franche tentative de rebond en début de séance, dans un marché gagné par le doute sur la situation en zone euro après l'annonce du référendum grec.
A 11H06 (10H06 GMT), le CAC 40 gagnait 6,71 points à 3.075,04 points, dans un volume d'échanges de 1,015 milliard d'euros, après avoir chuté de 5,38% la veille.
Certaines valeurs bancaires repartaient à la baisse comme Société Générale (-0,54% à 17,58 euros), après s'être effondrées mardi, mais BNP Paribas (+3,03% à 29,43 euros) et Crédit Agricole (+0,26% à 4,98 euros) résistaient.
Le marché parisien a évolué dans le rouge après avoir tenté de rebondir en début de séance, prenant brièvement plus de 2%, mais le doute a très vite repris le dessus, après notamment un mauvais indicateur d'activité en zone euro.
L'activité manufacturière a en effet continué de se contracter en octobre, avec pour la première fois depuis deux ans des signes de faiblesse de l'industrie allemande, a indiqué la société Markit qui publie l'indice PMI.
Cette nouvelle s'ajoute au choc qu'a représenté l'annonce surprise par la Grèce d'un référendum sur le plan de sauvetage du pays, qui fait craindre au bout du compte une faillite du pays ou une sortie de l'euro.
Le Premier ministre Georges Papandréou va en outre faire face à un vote de confiance vendredi, qui met en danger son gouvernement.
"Cette annonce est lourde de conséquence et accentue encore la cacophonie et l'incertitude qui règnent depuis plusieurs mois. Surtout, cette annonce intervient à un moment où l'Europe a besoin d'unité et de crédibilité", estime Philippe Cohen, gérant chez Barclays Bourse.
"L'annonce est purement politique, (...) mais les conséquences pourraient bien être économiques (risques d'accélération de la contagion de la crise grecque aux autres pays de la zone euro)", ajoute-t-il.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a souhaité lui que la Grèce lève les doutes "le plus vite possible", tout en assurant croire "à la force des arguments" pour convaincre après l'annonce d'un référendum dans le pays.
"Il faut désormais des actes", estime de son côté Bruno Cavalier, économiste chez Oddo Securities, qui plaide notamment pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE).
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel doivent se réunir mercredi à 17H30 (16H30 GMT) à Cannes avec les dirigeants européens et du Fonds monétaire international (FMI) avant de retrouver à 20H30 (19H30 GMT) M. Papandréou.
Parmi les autres valeurs, les titres automobiles réagissaient au léger sursaut des immatriculations de voitures neuves en France en octobre (+2,8% en données brutes). Peugeot (+0,86% à 14,62 euros) a subi une érosion de ses ventes de 4,5%, tandis que celles du groupe Renault (+2,51% à 28,40 euros) ont progressé de 11,3%.
Suez Environnement (-1,28% à 10,78 euros) souffrait d'un abaissement de recommandation à "neutre", contre "acheter" par Nomura, tout comme Dassault Systèmes (-1,05% à 59,35 euros) à "neutre", contre "surpondérer" par HSBC.
Alstom gagnait 0,14% à 25,65 euros après avoir remporté un contrat de 550 millions de dollars (400 millions d'euros) en Irak pour la construction d'une centrale électrique, selon le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche.
Enfin, Altran était en nette baisse (-2,48% à 3,38 euros) après un début de séance pourtant favorable. Le groupe a annoncé la prochaine cession de sa filiale américaine à problème et un chiffre d'affaires en hausse de 4,7% au troisième trimestre.
