Est-ce que la Thanksgiving saura raplomber Wall Street

Publié le 25/11/2011 à 15:16, mis à jour le 26/11/2011 à 11:02

Est-ce que la Thanksgiving saura raplomber Wall Street

Publié le 25/11/2011 à 15:16, mis à jour le 26/11/2011 à 11:02

Par AFP

La Bourse de New York, submergée par la crise interminable de la zone euro, compte sans grande conviction sur de bonnes ventes lors des soldes du pont de Thanksgiving aux Etats-Unis et les chiffres de l'emploi pour tenter de retrouver le moral.

"On voudrait un semblant de stabilité en Europe, qu'au moins la situation arrête de se dégrader chaque jour", soupire Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

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Malgré les fêtes de Thanksgiving aux Etats-Unis, qui ont amputé la semaine d'une séance et demie (jeudi et vendredi après-midi), la semaine écoulée s'est une nouvelle fois déroulée sous le signe de la déprime à Wall Street.

L'indice phare new-yorkais, le Dow Jones, a chuté de 4,78%, terminant vendredi à 11.231,78 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a lâché 5,09% à 2.441,51 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 4,69% à 1.158,67 points.

Les investisseurs s'inquiètent de la hausse continue des taux des titres de dette publique de la plupart des pays de la zone euro, qui atteignent des niveaux intenables pour l'Italie et l'Espagne et montent dangereusement pour des pays jugés plus solides, comme la France.

Même l'Allemagne, épargnée jusqu'à présent, n'a pas réussi mercredi à lever les 6 milliards d'euros qu'elle espérait, et a dû se contenter de 3,6 milliards faute de demande suffisante.

Rien ne semble arrêter la crise malgré les différents plans annoncés au fil des mois par les dirigeants de l'union monétaire pour l'endiguer.

Pour de nombreux observateurs, c'est la Banque centrale européenne (BCE) qui doit maintenant intervenir directement et massivement sur le marché de la dette, comme le fait son homologue américaine. Mais Berlin y reste obstinément opposée.

"Le FMI fait ce qu'il peut pour aider, mais l'Union européenne doit vraiment faire en sorte que la BCE puisse intervenir, au lieu d'avoir un combat entre 17 pays sur ce qu'il faut faire", estime M. Pado.

Les États-Unis ont en outre connu dans la semaine leurs propres déboires face à leur gigantesque dette publique. La "super-commission" parlementaire chargée de s'attaquer au déficit n'a pu que constater son échec, repoussant le problème après l'élection présidentielle de 2012.

L'attention devrait se porter dans les jours à venir sur les ventes enregistrées à l'occasion des traditionnelles soldes de Thanksgiving.

"On a besoin d'entendre lundi que la fréquentation des magasins a été forte vendredi, samedi et dimanche", prévient Michael James, de Wedbush Securities.

"Le marché a le moral en berne, il y a un manque total de confiance à la fois vis-à-vis de la situation économique dans le monde et des gouvernements. Cela encourage les investisseurs à rester à l'écart des actions", poursuit-il.

Aux États-Unis, les distributeurs ont mis le paquet, ouvrant pour certains dès le jeudi soir, au lieu du vendredi matin pour les traditionnelles soldes monstre du "Black Friday".

"Si les chiffres sont bons, on pourra se concentrer sur les questions intérieures. Mais la première chose qu'on regardera lundi, c'est le niveau du bon du Trésor italien à 10 ans", juge M. Pado.

"C'est frustrant de ne pas pouvoir échapper à ces facteurs négatifs dont on se passerait bien", ajoute l'analyste.

Les investisseurs espèrent aussi que les indicateurs américains continuent de refléter une économie américaine qui continue de croître, même lentement.

La semaine prochaine sera marquée vendredi par les chiffres mensuels de l'emploi, toujours très suivis.

Avant cela, le marché suivra lundi les chiffres des ventes de logements neufs, mardi l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board, mercredi les indices de productivité et d'activité dans la région de Chicago et les chiffres des promesses de ventes de logements ainsi que le Livre beige, rapport de conjoncture de la banque centrale américaine.

Jeudi sont attendus les dépenses de construction et l'indice ISM d'activité manufacturière, scruté lui aussi de très près.

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