Les Bourses nord-américaines s'orientent à la hausse vendredi, suite aux propos apaisants de la Réserve fédérale (Fed). Au Canada, les yeux sont tournés sur le titre de Mega Brands qui explose.

Vers 11h30, le S&P/TSX monte de 53 points, ou 0,37%, à 14 267 points. L'économie canadienne a crû plus que prévu au quatrième trimestre, selon les données de Statistique Canada.

Parmi les titres actifs, l'action de Mega Brands bondit de 4,64$, ou 35,50%, à 17,71$.

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Au sud de la frontière, la Bourse de New York entame en hausse la dernière séance du mois vendredi, accueillant avec optimisme une nouvelle salve d'indicateurs économiques contrastés aux Etats-Unis: le Dow Jones avance de 0,51% et le Nasdaq monte de 0,42%.

Des commentaires jugés apaisants de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen avaient permis la veille à l'indice élargi S&P 500, très surveillé à Wall Street, de se hisser à un nouveau sommet historique, à 1 854 points.

Le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 82,44 points à 16.355,09 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 18 points à 4 337 points.

L'indice S&P 500, s'adjugeait 0,48% (+9 points) à 1 863 points.

Forts de ce nouveau record, les investisseurs optaient pour l'optimisme, malgré l'annonce d'une révision à la baisse des chiffres de la croissance de l'économie américaine au quatrième trimestre 2013.

Le produit intérieur brut (PIB) américain n'a progressé que de 2,4%, en rythme annualisé, contre une première estimation de 3,2%, et alors que les analystes tablaient en moyenne sur une révision à la baisse moins prononcée, à 2,6%.

Plus rassurant cependant, l'activité économique de la région de Chicago a surpris les analystes en affichant une légère progression en février, mettant fin à trois mois consécutifs de baisse, selon un indice de l'association professionnelle ISM publié vendredi.

Autre bonne nouvelle, l'amélioration du moral des ménages américains en février, selon une estimation définitive de l'Université du Michigan qui a dépassé les attentes du marché. Il avait été initialement estimé inchangé.

Dans l'immobilier, les promesses de vente de logements se sont stabilisées en janvier (+0,1% sur un mois), avoir plongé le mois dernier sur fond de vague de froid dans le pays. Les économistes s'attendaient toutefois à un rebond plus net, à 0,8%.

Les investisseurs gardaient également un oeil sur la situation en Ukraine, au bord du gouffre financier et en plein bras de fer avec la Russie. Le Fonds monétaire international (FMI) a assuré vendredi par la voix de sa directrice générale Christine Lagarde qu'il n'y avait pas pour le moment de raison de «paniquer» au sujet de son économie.

Sur le front des entreprises, Jos. A. Bank, qui a rejeté l'offre relevée à 63,50 dollars par action de la chaîne concurrente Men's Wearhouse, ne l'estimant pas suffisante, même s'il se dit ouvert au principe de discussion sur une fusion, s'appréciait de 2,82% à 62,00 dollars.

La banque Citigroup reculait de 0,26% à 48,56 dollars après avoir révisé à la baisse son bénéfice net annuel, ramené de 13,9 à 13,7 milliards de dollars, à la suite de la découverte d'une fraude au Mexique.

Le fabricant de jouets Mattel s'appréciait de 0,57% à 37,36 dollars. Le groupe a annoncé vendredi l'acquisition du Canadien Mega Brands pour 460 millions de dollars dans le but de se renforcer dans le secteur des jeux de construction.

Amazon, qui envisage de se lancer sur le marché très concurrentiel de la musique en ligne en streaming (écoute sans téléchargement) et discute à ce sujet avec des maisons de disques, selon des informations du site spécialisé re/code, s'appréciait de 0,76% à 362,87 dollars.

Le fabricant d'équipements et de logiciels en réseau Riverbed qui a rejeté vendredi l'offre hostile du fond spéculatif Elliott pour 3,36 milliards de dollars, soit 21 dollars par action, reculait de 0,61% à 20,52 dollars.

Le marché obligataire reculait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans avançait à 2,689% contre 2,642% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,627% contre 3,596% à la précédente clôture.