Bourses: Wall Street et Toronto dopées par la croissance américaine

Publié le 30/01/2014 à 16:35, mis à jour le 30/01/2014 à 16:40

Bourses: Wall Street et Toronto dopées par la croissance américaine

Publié le 30/01/2014 à 16:35, mis à jour le 30/01/2014 à 16:40

Photo: Bloomberg

Les bourses nord-américaines ont rebondi jeudi, soulevées par une croissance meilleure que prévu aux États-Unis. Au Canada, Toronto finit aussi dans le vert, malgré un recul marqué des titres aurifères.

Le S&P/TSX a gagné 92 points, ou 0,67%, à 13 735 points.

La Bourse de Toronto a profité des bonnes nouvelles aux États-Unis, malgré le repli du secteur des matériaux qui a perdu 1,33%.

Parmi les titres actifs, Groupe CGI, qui a perdu 5% hier, a retrouvé la hausse jeudi. L’action de la plus grosse techno du pays a gagné 39 cents, ou 1,17%, à 33,86$. Malgré des résultats en dessous des attentes, Thanos Moschopoulos, analyste de BMO Marchés des capitaux, a maintenu son cours cible inchangé à 40$.

L’action de la Banque Royale du Canada, qui a finalisé son émission d’actions privilégiées conformes à Bâle III jeudi, a progressé de 79 cents, ou 1,15%, à 69,56$.

Au sud de la frontière, la Bourse de New York, ragaillardie par l'annonce d'une croissance meilleure que prévu aux États-Unis et de bons résultats d'entreprises, a rebondi jeudi: le Dow Jones a gagné 0,70% et le Nasdaq, dopé par l'envolée de Facebook, a pris1,77%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a augmenté de 110 points à 15 849 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 72 points à 4 123 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 1,13% (+20 points) à 1 794 points.

La place new-yorkaise subit depuis plusieurs jours les contrecoups des fortes turbulences observées dans certains pays émergents et «était prête à saisir tout prétexte pour rebondir», a remarqué Michael Gayed de Pension Partners.

L'annonce d'une progression plus forte que prévu de la croissance au quatrième trimestre aux États-Unis - de 3,2% - est arrivée à point.

«C'est un chiffre étonnamment bon, en particulier si on prend en compte la chute des dépenses du gouvernement fédéral» affectées en octobre par la paralysie budgétaire provoquée par le bras de fer entre le Congrès et la Maison-Blanche sur les finances du pays, a remarqué Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

«Et la hausse des dépenses de consommation des ménages est impressionnante», ajoutait le spécialiste: elles ont enregistré leur plus forte croissance en trois ans en progressant de 3,3%.

Ces données encourageantes ont relégué au second plan le bond inattendu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis pour la semaine close le 25 janvier et le plongeon des promesses de ventes de logements en décembre aux États-Unis.

Elles ont permis aussi aux investisseurs de faire fi, au moins temporairement, des graves problèmes financiers rencontrés par plusieurs pays émergents.

«Les craintes sont toujours présentes», a souligné Alan Skrainka. «Mais les investisseurs américains espèrent que les problèmes des pays émergents resteront les problèmes des pays émergents. Ils sont beaucoup plus dépendants des États-Unis que les États-Unis sont dépendants d'eux. Et l'économie américaine, on l'a vu ce matin, se renforce».

La vigilance reste toutefois de mise si l'on en croit la modeste réaction du marché obligataire, selon Michael Gayed: après avoir nettement baissé la veille, le rendement des bons du Trésor à 10 ans n'a que légèrement progressé, à 2,693% contre 2,675% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,635% contre 3,622% la veille. «Cela signale que le marché reste prudent» et hésite à se débarrasser de ses actifs jugés moins risqués.

Une salve de résultats meilleurs que prévu a aussi apporté du soutien au marché, en particulier ceux de Facebook dont le titre s'est envolé de plus de 14% pour atteindre un record.

 

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