(Photo: Bloomberg)
Wall Street n'a pas dégagé de tendance mercredi à l'issue d'une séance marquée par la méfiance des investisseurs, dans un contexte dominé par les incertitudes sur la Réserve fédérale (Fed).
À Toronto, l'indice S&P/TSX a gagné 17,36 points, ou 0,12%, à 14 366 points.
À New York, le S&P 500 est resté pratiquement stable à 2 125 points.
Le Dow Jones a reculé de 31,98 points, ou de 0,18%, à 18 034 points.
Le Nasdaq a gagné 18,52 points, ou 0,36%, à 5 173 points.
Parmi les titres en action, le géant de l’assurance torontois Fairfax (Tor., FFH) continue d’intervenir auprès des détaillants en détresse. Selon le Globe & Mail, Fairfax et CI Financial sont sur le point d’acheter GolfTown, le plus important détaillant d’articles de golf au pays, tandis que sa société mère s’est placée sous la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis.
Anthony Zicha, de Banque Scotia, reconduit sa recommandation de surperformance et sa cible de 38$ pour le titre d’Uni-Sélect (Tor., UNS). Les dirigeants de la société de Boucherville ont tenu une rencontre institutionnelle le 13 septembre, au cours de laquelle ils ont parlé de leur stratégie d’acquisitions et du lancement de la marque FinishMaster au Canada. La société a par ailleurs réitéré ses prévisions de revenus(1,20 à 1,225G$US) et de marge bénéficiaire(8,25% à 9%) pour l’exercice 2016.
L’investisseur valeur reconnu Bill Miller a la foi en Valeant (Tor., VRX). Il a mentionné en entrevue mardi que la pharmaceutique lavalloise était une nouvelle entreprise et qu’elle pourrait générer un rendement de 25% à 30% au cours des cinq prochaines années.
Sara O’Brien, de RBC Marchés des capitaux, croit que Ritchie Brothers Auctionners (Tor., RBA) réalisera d’importantes synergies de revenus grâce à l’acquisition IronPlanet, récemment annoncée. L’analyste réitère sa recommandation de surperformance pour le titre et laisse sa cible à 40$.
Un contexte d'instabilité plus marqué
«La prudence règne», a reconnu Chris Low, de FTN Financial. «Les volumes d'échanges sont limités et personne ne veut se décider à passer à l'achat ou la vente. Il y a tout simplement un manque général de conviction sur le marché».
La Bourse, qui a passé l'essentiel de la séance en légère hausse avant de se replier partiellement, est d'autant plus prudente que «la journée de la veille avait donné des sueurs froides», a-t-il souligné.
Wall Street avait nettement baissé mardi et, plus largement, enregistre d'importantes fluctuations depuis la fin de semaine précédente dans un contexte de doutes sur les intentions de la Fed, qui annoncera sa prochaine décision le 21 septembre.
Les investisseurs se demandent si la Fed, qui n'a rien fait depuis le début de l'année pour réduire son soutien à l'économie, va se décider à relever ses taux ce mois-ci ou, du moins, avant 2017.
Après des propos plutôt attentistes de plusieurs de ses responsables en début de semaine, les chiffres américains de mercredi semblaient en tout état de cause peu concluants pour la banque centrale puisqu'ils témoignent notamment d'une rechute des prix à l'importation en août malgré un ralentissement de leur baisse sur un an.
«L'inflation reste plutôt faible, largement à cause des prix de l'énergie» à la suite du bas niveau persistant des cours pétroliers, a souligné Peter Cardillo, de First Standard Financial.
Pour le reste, «il ne se passe pas grand-chose», a-t-il conclu.
Vitae s'envole
Parmi les valeurs, l'agrochimiste Monsanto a gagné 0,62% à 106,76 dollars sans profiter démesurément de l'annonce de son rachat par son concurrent Bayer, conclu au terme de plusieurs renchérissements pour aboutir à 66 milliards de dollars, l'acquisition la plus chère jamais payée par un groupe allemand.
Bayer offre 128 dollars par action Monsanto en numéraire, mais le fait que l'action du groupe américain évoluait peu à Wall Street démontre le scepticisme des marchés concernant la finalisation de l'opération.
La biotech Vitae, spécialiste en dermatologie, s'est envolée de 157,41% à 20,85 dollars après son rachat pour presque 650 millions de dollars par le laboratoire pharmaceutique Allergan, qui a gagné 1,96% à 244,81 dollars.
Herbalife, spécialiste des compléments alimentaires, a pris 3,88% à 62,16 dollars après des propos du milliardaire activiste Carl Icahn, qui a confirmé son intérêt pour le groupe après avoir déjà augmenté sa participation le mois précédent.
Le constructeur automobile Ford a perdu 1,94% à 12,14 dollars après avoir prévenu que ses résultats 2017 allaient être moins bons qu'en 2016, en raison de gros investissements prévus dans les technologies des véhicules autonomes et électriques.
La chaîne de restaurants Ruby Tuesday a baissé de 7,54% à 2,82 dollars après avoir fait part du départ de son directeur général au moment où ses résultats sont dans le rouge.
Le marché obligataire montait. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,699% contre 1,727% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,452% contre 2,462% précédemment.
