(Photo: Bloomberg)
Wall Street a fortement baissé mardi, oubliant des résultats d'entreprises meileurs que prévu comme ceux d'Alphabet (Google) pour suivre la rechute des cours pétroliers après y avoir résisté la veille.
À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 232,11 points, ou de 1,83%, à 12 442,26 points.
Le dollar canadien a clôturé à 71,29 cents US, en baisse de 0,50 cent.
À New York, le S&P 500 a baissé de 36,35 points, ou de 1,87%, à 1 903,03 points.
Le Dow Jones a cédé 295,64 points, ou 1,8%, à 16 153,54 points.
Le Nasdaq a perdu 103,42 points, ou 2,24%, à 4 516,95 points.
Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mars a perdu 1,74 dollar à 29,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), retombant en clôture sous le seuil des 30 dollars pour la première fois depuis le 21 janvier.
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 1,52 dollar pour terminer la journée à 32,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Parmi les titres en action, le titre d’Alphabet (Nasdaq, GOOG), société mère de Google, a gagné 1,68% après avoir dévoilé lundi soir des résultats supérieurs aux prévisions. L’entreprise derrière le populaire moteur de recherche est devenue la première capitalisation mondiale devant Apple (Nasdaq, AAPL), qui a perdu 2,02%.
David Tyerman, de Canaccord Genuity, reprend le suivi du titre de TransForce (Tor., TFI). Celui-ci avait été forcé de prendre une pause étant donné la participation de la firme au processus de vente de la division Waste Management. L’analyste continue de recommander l’achat du titre et réitère sa cible de 32$.
Derek Dley, de Canaccord Genuity, publie pour sa part ses prévisions de résultats du quatrième trimestre de Rona (Tor., RON), attendus le 16 février. Il anticipe un bénéfice de 0,19$ par action sur des revenus de 1,008 milliard de dollars. Il reste tière à l’égard du titre et reporte sa cible de 13$.
Phillip Huang, de Barclays, publie de son côté ses prévisions de résultats du quatrième trimestre de Telus (Tor., T), attendus le 11 février. Il anticipe des revenus de 3,23 milliards de dollars et un bénéfice de 0,57$ par action. Il continue de recommander chaudement l’achat du titre et laisse sa cible à 47$.
Nouveau recul du prix du pétrole
«Aucun doute: aujourd'hui, tout se résume au pétrole», a jugé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. «C'est simplement cette corrélation entre le pétrole et la Bourse, qui suit chaque mouvement de hausse ou de baisse des cours.»
Wall Street avait tout de même résisté lundi à une rechute des prix de l'or noir, mais elle n'a pu faire de même face à une nouvelle baisse mardi du marché pétrolier, qui est retombé sous 30 dollars le baril à New York après avoir tenté de rebondir fin janvier.
«Le marché se concentre sur les risques que représentent la faiblesse du pétrole pour l'économie mondiale», a précisé M. Cardillo.
La déprime persistante des cours, qui sont récemment tombés au plus bas depuis 2003 face aux inquiétudes sur l'économie chinoise et au manque d'espoir d'une résorption de l'offre, provoque notamment des craintes sur le secteur financier.
«Même si la baisse du pétrole est une bonne chose pour les consommateurs, c'est très défavorable aux producteurs et à leurs résultats au sein du S&P 500», a souligné Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.
En l'état actuel des choses, «l'affaiblissement des cours du pétrole signifie tout simplement un affaiblissement de l'économie», a conclu à ce sujet M. Cardillo.
Le marché obligataire montait fortement. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 1,862% contre 1,949% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,671% contre 2,765% précédemment.
