[Photo : Bloomberg]
Malgré le plongeon du titre de BlackBerry, la Bourse de Toronto faisait un bon appréciable à la mi-journée.
Profitant d’une poussée dans le secteur des matériaux, l’indice S&P/TSX faisait un bon de plus de 100 points (0,84%) à 12h00 pour s’établir à 12 106 points. Mais ce qui retient le plus l’attention est la débandade du titre de BlackBerry, qui perdait le quart de sa valeur à la suite du dévoilement de résultats décevants un peu avant l’ouverture des marchés.
De son côté, l’action de BCE s’appréciait de plus de 3 %. Hier, le CRTC a donné son aval au projet d’acquisition d’Astral, ce qui faisait oublier l’arrivée possible de Verizon sur le marché canadien du sans-fil, annoncée plus tôt cette semaine.
À New York, les principaux indices évoluaient en territoire négatif, pénalisés par des prises de bénéfices avant le week-end et déçue par des indicateurs américains jugés moroses
Dow Jones Industrial Average se repliait de 62 points (-0,42%) à 14 964 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 2 points (-0,40) à 3 399 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait 0,25% ou 4 points à 1 609 points.
Wall Street s'était appréciée jeudi pour la troisième séance consécutive, saluant de bons indicateurs américains et des commentaires jugés rassurants sur la politique monétaire des Etats-Unis: le Dow Jones s'était adjugé 0,77% à 15.024,49 points et le Nasdaq 0,76%, à 3.401,86 points.
"On a pu assister à de forts mouvements à la hausse au cours des trois derniers jours, et il n'est pas surprenant de voir que le marché recule aujourd'hui: les opérateurs procèdent à des prises de profits", a commenté Michael James, courtier de Wedbush Securities.
D'autre part, "les gestionnaires de portefeuilles ajustent leurs positions en cette dernière séance de juin, et des seuils techniques importants sont en train d'être testés par les opérateurs", a-t-il ajouté. "Ce devrait être une séance très volatile", a-t-il prévenu.
Des indicateurs économiques peu brillants accentuaient la nervosité de la place financière.
Très surveillée, la croissance de l'activité économique de la région de Chicago a nettement ralenti en juin, au-delà des prévisions des analystes.
En revanche, si le moral des ménages a très légèrement reculé le même mois aux Etats-Unis, selon l'estimation finale d'un indice publié par l'Université de Michigan, ce chiffre est meilleur qu'attendu et supérieur aux estimations initiales.
Les investisseurs surveilleront également les propos de plusieurs dirigeants de la banque centrale américaine, dont ceux du président de l'antenne de San Francisco (Californie), John Williams, dans l'après-midi.
Du côté des entreprises, des résultats trimestriels contrastés "pesaient sur les indices", ont noté les analystes de la maison de courtage Charles Schwab, qui citaient notamment la perte trimestrielle bien supérieure aux attentes dont a fait état le fabricant canadien de smartphones Blackberry. Le titre dégringolait de 26,93% à 10,58 dollars.
Par ailleurs, le groupe de conseil et de services informatiques Accenture, dont les revenus étaient décevants et qui a revu ses prévisions en baisse, assombrissait également l'humeur des courtiers. Son titre chutait de 12,76% à 69,96 dollars.
Le fabricant américain d'articles de sports Nike reculait lui de 2,62% à 60,68 dollars, en dépit d'une nette augmentation de ses résultats annuels.
L'éditeur de logiciels Adobe reculait quant à lui de 0,96% à 45,49 dollars, peu après l'annonce de l'acquisition d'une pépite française de la haute technologie, Neolane, pour 600 millions de dollars.
Dans la pharmacie, le groupe Pfizer s'appréciait de 0,94% à 28,44 dollars. Son conseil d'administration a validé un programme de rachat de ses propres actions pour 10 milliards de dollars.
Le marché obligataire reculait légèrement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 2.517% contre 2,483% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3.554% contre 3,547% la veille.
