Il y avait peu de mouvements à la mi-séance sur les marchés boursiers. Alors que New York se montrait prudente avant le début du week-end, Toronto perdait quelques points après la publication ce matin de données peu convaincantes sur le marché de l’emploi.
Vers midi, l’indice S&P/TSX reculait de 25 points (-0,17%), à 14 520 points. Les secteurs minier et de l’énergie ont mal réagi à la publication de données qui faisaient état de pertes d’emplois au pays, particulièrement au Québec.
Wall Street évoluait tout juste au-dessous de l'équilibre vendredi en mi-séance, prudente avant le week-end en pleine recrudescence des violences en Ukraine, et après un chiffre plus bas que prévu sur l'inflation chinoise: le Dow Jones lâchait 0,01% et le Nasdaq 0,08%.
Le Dow Jones Industrial Average cédait 1,92 point à 16 549,05 points et le Nasdaq, à dominante technologique, se repliait de 3,33 points à 4 048,17 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait 0,16% ou 2,93 points, à 1 872,70 points.
En baisse dès l'ouverture, les indices new-yorkais se rapprochaient légèrement de l'équilibre, mais restaient confinés à une fourchette d'évolution limitée.
"Personne n'a envie de jouer au héros avant le week-end", a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, "en pleine craintes sur la situation en Ukraine et sur les pressions déflationnistes".
Outre l'économie européenne, qui inquiétait toujours malgré le statu quo monétaire décidé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), la Chine accentuait également la nervosité du marché.
La hausse des prix à la consommation, principale jauge de l'inflation en Chine, a connu un net ralentissement en avril, à 1,8% sur un an, ce qui alimentait les craintes de tensions déflationnistes au sein de la deuxième économie mondiale.
Sur le plan des fusions-acquisitions, le marché prenait aussi acte de l'abandon par les deux géants de la publicité, le français Publicis et l'américain Omnicom, de leur projet de fusion. Cette nouvelle n'émouvait pas les investisseurs outre-mesure: Omnicom grignotait 0,02% à 66,21 dollars et, à la Bourse de Paris, Publicis a reculé de 0,81% à 60,20 euros.
"Les tensions géopolitiques continuent de tenir le haut du pavé", ont remarqué quant à eux les analystes de la maison de courtage Charles Schwab, en référence à la crise ukrainienne.
Le président russe Vladimir Poutine a suscité le courroux du gouvernement de Kiev en se rendant vendredi en Crimée pour une nouvelle démonstration de force, alors que l'Ukraine s'enfonce dans la violence avec plus de 20 morts dans des affrontements à Marioupol (sud-est).
Les insurgés pro-russes ukrainiens ont, quant à eux, décidé de maintenir pour le 11 mai leur référendum d'indépendance, qualifié de "référendum terroriste" par Kiev, ignorant un appel du président russe à le reporter.