Photo : Bloomberg
Wall Street évoluait en hausse jeudi, dans un climat de nervosité alimenté par des indicateurs américains en demi-teinte et la zone euro, après l'émission obligataire espagnole et des rumeurs de dégradation de la France: le Dow Jones prenait 0,02%, le Nasdaq 0,3%.
Vers 11h35, le Dow Jones Industrial Average gagnait 2 points à 13 035 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10 points à 3 041 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,02% (moins d’un point) à 1 385 points.
Pendant ce temps, le S&P/TSX à Toronto avance de 48 points, ou 0,4 %, à 12 177 points.
La Bourse de New York avait fini en repli mercredi, le marché sanctionnant les résultats trimestriels des géants de l'informatique IBM et Intel: le Dow Jones avait cédé 0,63% à 13.032,75 points et le Nasdaq 0,37% à 3.031,45 points.
Le marché avait ouvert en hausse, après la publications de résultats de sociétés supérieurs aux attentes, mais il a brièvement piqué du nez en milieu de matinée après la publication d'indicateurs économiques américains décevants. Il s'est ensuite stabilisé.
Très attendue par le marché, qui a les yeux rivés sur Madrid, nouveau pays sous la loupe en zone euro, l'émission obligataire test du Trésor espagnol a été mitigée: les taux ont grimpé, tout en demeurant au-dessous de la barre symbolique des 6%, pour l'échéance-phare à 10 ans.
Ainsi, a écrit Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com, "la vente obligataire espagnole, qu'on craignait plutôt, a été suffisamment bonne pour ne pas avoir trop d'impact".
Les investisseurs américains étaient également "en proie à un malaise pour la notation de la dette souveraine de la France", ont noté les experts de Charles Schwab.
Les Bourses européennes ont été secouées plus tôt par des rumeurs sur la dégradation de la note de la France, qui interviennent à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle.
Une source gouvernementale a affirmé à l'AFP que cette rumeur sur la dégradation de la France n'était "pas fondée". "Il n'y a rien de neuf par rapport à cela auprès des agences de notation", a-t-elle ajouté.
Autre source de pression sur les cours, plusieurs indicateurs sur l'économie américaine se sont révélés décevants.
Les nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis ont reculé de 0,5% lors de la deuxième semaine d'avril, mais elle ont nettement dépassé les prévisions des analystes.
Cela s'ajoute à un ensemble de données économiques qui semblent se dégrader après avoir connu des sommets, a observé Frederic Dickson, de DA Davidson, jugeant les chiffres du chômage "décevants".
Ainsi l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a reculé de 4,0 points par rapport à mars, pour s'établir à 8,5, son niveau le plus faible en trois mois.
En outre, les ventes de logements anciens aux États-Unis ont baissé pour le deuxième mois d'affilée en mars, selon l'Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR).
Le Nasdaq se maintenait en territoire positif grâce aux bonnes performances trimestriels de gros joueurs tel eBay, qui s'envolait de 14,80% à 41,18 dollars, après avoir publié des résultats supérieurs à toutes les attentes pour le premier trimestre.
L'opérateur téléphonique américain Verizon gagnait de son côté 2,39% à 36,56 dollars après avoir dégagé un bénéfice net en hausse de 17,2%, dépassant juste les attentes.
Le secteur financier progressait positivement grâce à de bons résultats trimestriels de fleurons des banques américaines.
Bank of America prenait 1,35% à 9,04 dollars, porté par l'annonce d'un bénéfice divisé par cinq sur un an mais meilleur que prévu au premier trimestre.
La banque d'affaires américaine Morgan Stanley avançait de 3,34% à 18,25 dollars après avoir publié un bénéfice courant par action de 71 cents, bien au-delà des 42 cents attendus par les analystes.
L'émetteur de cartes bancaires américain American Express (Amex) reculait de 0,05% à 58,01 dollars, après avoir annoncé un bénéfice net part du groupe "record".
Le marché obligataire était en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,965% contre 1,982% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,117% contre 3,126%.
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