(Illustration: Camille Charbonneau)

Le principal indice boursier canadien a perdu plus de 100 points, mardi, plombé par les pertes des titres des métaux de base et de l’énergie, tandis que les marchés boursiers américains effectuaient aussi une glissade.

Il fallait s’attendre à un repli après un certain mouvement à la hausse à la fin de l’année dernière, affirme Steve Locke, chef des placements pour les titres à revenu fixe et les stratégies multi-actifs chez Placements Mackenzie.

«Nous avons eu des rebonds significatifs sur les marchés des obligations et des actions en fin d’année et il fallait penser qu’il y aurait un certain potentiel pour que les marchés reculent un peu et se regroupent après un rallye aussi important», fait-il valoir.

Mais l’enjeu principal reste la lutte des banques centrales du Canada et des États-Unis pour maîtriser l’inflation.

Mardi, Statistique Canada a publié son dernier rapport sur l’Indice des prix à la consommation, qui montre une inflation annuelle de 3,4% en décembre, en hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport au mois précédent. Le rapport montre que les Canadiens continuent de faire face à une augmentation rapide des coûts de logement et d’épicerie.

Le rapport a également renforcé la perspective selon laquelle la Banque du Canada ne sera pas pressée de réduire les taux d’intérêt, puisque M. Locke estime que le chiffre est «généralement conforme aux attentes du marché à ce jour».

M. Locke indique que le dernier trimestre de l’année dernière avait été marqué par une prise en compte significative des réductions de taux attendues par la Banque du Canada.

«Le marché s’attend actuellement à ce que la Banque du Canada réduise ses taux d’environ 120 points de base avant la fin de l’année par rapport à la situation actuelle, ce qui constituerait un soutien important pour l’économie», affirme-t-il.

Pendant ce temps, aux États-Unis, un gouverneur de la Réserve fédérale, Christopher Waller, s’est déclaré mardi de plus en plus convaincu que l’inflation continuera de ralentir cette année pour revenir au niveau cible de 2%, mais que les réductions de taux pourraient se faire progressivement.

M. Locke croit que ces propos ont incité le marché boursier à prendre «un demi-pas de recul».

M. Waller a affirmé que l’inflation ralentissait même si la croissance et l’embauche restaient solides — une combinaison qu’il a qualifiée de «presque aussi bonne que possible». En décembre, les décideurs de la Fed ont prévu collectivement qu’ils réduiraient leurs taux à trois reprises en 2024.

«Nous n’en avons pas encore fini avec la lutte contre l’inflation, même si nous pensons que les activités des banques centrales ont considérablement réduit la capacité de l’inflation à augmenter, affirme M. Locke. Mais nous ne sommes pas encore revenus à notre objectif.»

Voici les gagnants et les perdants du 16 janvier 2024:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.

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