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Est-ce le calme avant la tempête à Wall Street? La longue période de faible volatilité sur le parquet new-yorkais alimente la crainte de la «complaisance des investisseurs».
Depuis 47 séances, le S&P 500, qui inclut les 500 plus importantes capitalisations boursières américaines, n’a pas connu un mouvement relatif d’au moins 1%, à la baisse ou à la hausse.
Appréciation du pétrole, insurrection en Irak, tension entre l’Ukraine et la Russie, ralentissement économique en Chine, réduction du soutien de la Réserve fédérale (Fed) à l’économie, les investisseurs accueillent les risques avec un haussement d’épaules. L’indice de volatilité VIX a touché un creux de 10,4 vendredi dernier. C’est le niveau le plus bas depuis la crise financière.
Même si l’appréciation du pétrole pourrait provoquer un ralentissement de l’économie, les tensions en Irak semblent davantage être perçues comme une occasion, pour l’instant. «Les investisseurs ont décidé que c’était une bonne occasion pour acheter des titres du secteur de l’énergie plutôt que de sortir du marché», commente Ed Yardeni, président et stratégiste de Yardeni Research.
Le rendement famélique que procurent les obligations dans un contexte de faible taux d’intérêt et d’éventuel resserrement de la politique monétaire réduit les solutions de rechange aux actions. «Tout le monde croit que les actions américaines sont l’actif à détenir, réagit Brian Belski, stratège en chef de BMO Nesbitt Burns. Nous sommes optimismes depuis cinq ans. Maintenant, tous pensent de même.»
Pourtant, les corrections surviennent lorsque personne ne s’y attend, prévient le stratège. «Personne ne semble se préparer pour une correction. Le marché semble se diriger vers une importante baisse surprise qui risque d’ébranler les gens. »
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En 2013, le S&P 500 a progressé de près de 30%, la meilleure année depuis 1997. Depuis le début de l’année 2014, l’éventualité d’une correction boursière demeure un bruit de fond sur le parquet. L’indice Américaine a fait 5,5% depuis janvier.
Désormais, même les analystes les plus optimistes se mettent sur les lignes de côté. Tony Dwyer, de Canaccord Genuity pense que le S&P 500 terminera l’année à un niveau 11% plus élevé qu’actuellement. Cela fait de lui le stratège le plus optimiste de la rue.
Pourtant, il croit aussi qu’il vaut mieux attendre avant d’acheter, car il anticipe une correction de 5% à 10% à moyen terme. « Les fondamentaux sont merveilleux, affirme-t-il. Le marché avance depuis trop longtemps, tout simplement. À ce stade-ci, il devrait battre en retraite prochainement. »
Avec Globe and Mail et CNBC
