L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, ainsi que le S&P 500, très suivi par les investisseurs, ont battu mardi leurs records historiques dans un marché encouragé par la bonne tenue des Bourses européennes et par un indicateur américain de bon augure pour la croissance.
Selon des résultats provisoires à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 0,60% (+87,09 points) à 14 659,94 points, et le S&P 500 de 0,51% (+7,91 points) à 1 570,08 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est adjugé 0,48% ou 15,69 points, à 3.254,86 points.
Toronto a vogué a contre-courant, affectée par les difficultés des secteurs des ressources naturelles et de l’énergie. L’indice phare de la Bourse canadienne, le S&P/TSX, a terminé la séance à 12 682 points, en baisse de 13 points (-0,1%). Parmi les titres qui retiennent l’attention, celui de la minière Orbitre aluminae a été malmené dès l’ouverture dans une séance à fort volume, si bien que l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a ordonné la suspension des transactions à 10h21 ce matin. Cette suspension a été levée dans l’après-midi. L’action de l'entreprise minière a perdu plus de 19 %.
"Après un début de trimestre plutôt calme lundi, les marchés ont réagi à une bonne nouvelle sur le front des indicateurs économiques", a relevé Art Hogan, de Lazard Capital Markets, au sujet de la Bourse de New York.
Les commandes reçues par les industries manufacturières aux Etats-Unis ont en effet rebondi plus que prévu par les analystes en février, augmentant de 3,0% par rapport à janvier et effaçant leur recul du mois précédent.
Parallèlement, de l'autre côté de l'Atlantique, les principales places boursières ont terminé en hausse, faisant preuve d'un optimisme certain au vu de plusieurs annonces reflétant les difficultés de la zone euro: taux de chômage à un niveau record, contraction de l'activité du secteur manufacturier, démission du ministre chypriote des Finances ou poursuite de l'impasse politique en Italie.
Mais "cette litanie de bonnes nouvelles accroît les chances d'un assouplissement des taux d'intérêts par la banque centrale européenne" qui se réunit jeudi, a remarqué Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Les indices new-yorkais ont aussi profité, selon Andrew Fitzpatrick d'Hinsdale Associates, d'un afflux de liquidités sur le marché en ce début de trimestre.
"La hausse n'a pas eu lieu lundi car le marché restait limité au retour d'un long week-end et après la publication d'un mauvais indicateur", a-t-il noté.
"Mais on a eu (mardi) de bons chiffres sur les ventes de voitures", qui sont remontées en mars à des niveaux plus vus depuis six ans et, d'autre part, "les investisseurs anticipent une bonne saison de résultats d'entreprises", a-t-il ajouté.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 1,861% contre 1,840% lundi soir et celui à 30 ans à 3,102% contre 3,085%.
Le huard s’est apprécié comparé au dollar américain. À la fin de la journée, il s’échangeait à 0,985 $US, en hausse de 0,18%.
