La Bourse nord-américaines hésitent en première partie de séance lundi, penchant pour la prudence face à des statistiques asiatiques décevantes et les incertitudes entourant la crise ukrainienne et l'Ecosse.

Voici l'état de la situation vers 10h30:

-le S&P/TSX recule de 56 points ou 0,36% à 15513

-le S&P 500 perd 5 points ou 0,25% à 2002

-le Dow Jones cède 35 points ou 0,21% à 17102

-le Nasdaq évolue à contre-courant, avec un gain de 9 points ou 0,21% à 4592

Parmi les titres en action, Dollarama (Tor., Dol., 94,70$) avance de 0,60$ à 94,70$, trois jours avant la publication de ses résultats trimestriels. Les analystes anticipent une forte croissance du bénéfice par action.

Le titre du détaillant Le Château (Tor., CTU.A, 1,10$), en revanche, cède 17% ou 0,22$ à 1,01$, après avoir dévoilé une perte et une chute de ses ventes à son deuxième trimestre.

Wall Street avait clôturé en hausse vendredi après un rapport sur l'emploi aux Etats-Unis décevant mais relançant les spéculations sur la politique monétaire: le Dow Jones avait gagné 0,40% à 17.137,36 points, le Nasdaq 0,45% à 4.582,90 points.

En l'absence d'indicateurs majeurs aux Etats-Unis, les courtiers de la place new-yorkaises se concentraient surtout en ce début de semaine sur les informations en provenance de l'étranger, notamment d'Asie.

L'économie du Japon a d'une part souffert plus que prévu d'une hausse de "TVA nippone" au deuxième trimestre, le PIB du pays chutant de 1,8% entre avril et fin juin comparé au trimestre précédent.

La Chine a de son côté enregistré en août un nouvel excédent commercial record. Mais c'est en partie la conséquence d'importations "plus faibles que prévu", qui "fournissent au marché une raison de se replier", ont remarqué les analystes de Wells Fargo.

"La disposition à l'hésitation" est aussi alimentée par "l'incertitude" autour de l'éventualité grandissante que l'Ecosse vote "oui" au référendum sur l'indépendance dans dix jours, a noté Patrick O'Hare de Briefing.com. Cela pèse notamment fortement sur la livre britannique, "renforçant au passage le dollar et soulevant quelques inquiétudes sur la possibilité qu'un billet vert plus fort puisse peser sur les perspectives des multinationales américaines".

Les investisseurs gardaient aussi un oeil sur la situation en Ukraine, où un cessez-le-feu a été signé vendredi à Minsk entre Kiev, les séparatistes et Moscou.

Cela n'a toutefois pas empêché les membres de l'Union européenne de décider de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, qui doivent être formellement adopté lundi en fin de journée.

Le marché obligataire progressait. Signe d'une demande accrue, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,426% contre 2,461% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans, à 3,189% contre 3,237% à la précédente clôture.