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REVUE DES MARCHÉS. Les marchés boursiers occidentaux restaient à l'écart de la forte progression des indices asiatiques jeudi, tributaires de la situation en Ukraine qui provoquait une nouvelle tension sur les prix du pétrole.
L'Europe évoluait en ordre dispersé alors qu’à Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient augurer d'une ouverture en baisse. L'indice élargi S&P 500 a connu mardi et mercredi sa plus forte progression sur deux séances depuis avril 2020.
Les indices boursiers à 8h10
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones reculaient de 110,00 points (-0,32%) à 33 949,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 lâchaient 14,00 points (-0,32%) à 4 344,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq lâchaient 51,25 points (-0,37%) à 13 901,75 points.
En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 récoltait 13,29 points (+0,18%) à 7 304,97 points. À Paris, le CAC 40 reculait de 5,31 points (-0,08%) à 6 583,33 points. À Francfort, le DAX reculait de 110,70 points (-0,77%) à 14 330,04 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a gagné 890,88 points (+3,46%) à 26 652,89 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a terminé en hausse de 1 413,73 points (+7,04%) à 21 501,23 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain montait de 5,58 $ US (+5,87%) à 100,62 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 6,08 $ US (+6,20%) à 104,10 $ US.
Le contexte
La guerre en Ukraine continue de faire réagir les marchés, au gré des commentaires des différentes parties prenantes sur l'avancée des négociations.
Le conflit risque de coûter un point à la croissance mondiale en un an si ses effets sur les marchés énergétiques et financiers s'avèrent durables, a averti jeudi l'OCDE dans un rapport, et pourrait pousser l'inflation d'environ 2,5 points supplémentaires.
Les prix du baril de pétrole repartaient à la hausse jeudi, le Brent dépassant brièvement les 5% de gain. Sur les marchés actions, les pétrolières Eni (ENI.MI, +1,69%) à Milan ou BP (BP.L, +1,18%) à Londres profitaient de la tendance.
La hausse des prix des matières premières est un des facteurs qui a contribué à la montée de l'inflation dans les pays occidentaux. L'accélération de la hausse des prix a poussé la Réserve fédérale américaine à augmenter ses taux directeurs pour la première fois depuis 2018, mercredi.
«L'inflation» et les «anticipations inflationnistes continueront de peser davantage pour les responsables de la Fed que les risques de baisse de la croissance», estime Allisson Boyer, économiste chez Pimco.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en forte hausse tandis qu'à Hong Kong, l'indice principal Hang Seng a pris 7,04% au lendemain d'une première envolée de 9%.
«La promesse des autorités chinoises d'assouplir la répression réglementaire et de soutenir les valeurs immobilières et technologiques pourrait marquer un changement de tendance», souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.
Le conglomérat allemand Thyssenkrupp chutait de 10,50% après avoir prévenu que les conséquences de la guerre en Ukraine ont rendu «impossible une déclaration sur la faisabilité» de son projet de rendre sa division acier indépendante, même si le groupe «reste convaincu» que cela «ouvre une très bonne perspective d'avenir».
Les valeurs les plus exposées à la Russie souffraient : en France Renault (RNO.PA, -4,76%) ou Alstom (ALO.PA, -3,33%) étaient en queue de peloton, tout comme les banques européennes Unicredit (UCG.MI, -3,52%) et Raiffeisen (RAW.DE, -3,41%).
La plateforme de livraison de repas Deliveroo (ROO.L) a vu ses recettes progresser en 2021, mais a creusé son déficit, en raison d'une forte augmentation de ses coûts. L'action prenait 10,77%. À Francfort, Delivery Hero (DHER.F) montait également de 3,11%.
En Chine, les poids lourds de la tech ont poursuivi leur progression fulgurante, avec Alibaba (9988.HK), Tencent (0700.HK), JD.com (9618.HK), XD Inc (2400.HK) et Meituan (3690.HK) enregistrant des hausses d'une ampleur de 6 à 16%.
Les entreprises sensibles aux activités chinoises comme le luxe, avec LVMH (MC.PA, +0,95%) ou Hermès (RMS.PA, +1,50%), ou la technologie comme le fabricant de semi-conducteurs ASML (ASML.PA, +1,99%) bénéficiaient de l'élan des bourses chinoises.
Au Japon, ce fut aussi le cas pour SoftBank Group (9984.T, +5,88%), premier actionnaire du chinois Alibaba ou l'entreprise d'électronique Omron (6645.T, +6,03%).
Sur le marché des devises, l'euro montait de 0,13% face au billet vert, à 1,1050 dollar américain.
Le bitcoin reculait de 1,37% à 40 690 $ US.
