Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 14/04/2022 à 07:56, mis à jour le 14/04/2022 à 07:58

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 14/04/2022 à 07:56, mis à jour le 14/04/2022 à 07:58

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La prudence était de mise sur les marchés mondiaux jeudi, avant une conférence de presse de la Banque centrale européenne à l'issue de sa réunion de politique monétaire. 

Vers 7h00, Francfort, Milan et Paris prenaient du terrain, soutenus par le secteur du luxe après les résultats positifs d'Hermès. Londres cédait. Les quatre bourses seront fermées vendredi et lundi pour Pâques.

Wall Street s'annonçait stable, selon les contrats à terme des trois principaux indices. La veille, un recul des taux d'intérêt avait bénéficié au secteur technologique, qui a tiré la place new-yorkaise. Et les places asiatiques ont suivi le mouvement jeudi, terminant largement dans le vert.

 

Les indices boursiers à 7h51

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones récoltaient 108,00 points (+0,31%) à 34 590,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 progressaient de 0,75 point (+0,02%) à 4 443,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq lâchaient 1,75 point (-0,01%) à 14 219,75 points.

En Europe, à Londres, le FTSE 100 affichait un recul de 3,46 points (-0,05%) à 7 577,34 points. À Paris, le CAC 40 progressait de 32,20 points (+0,49%) à 6 574,34 points. À Francfort, le DAX affichait une hausse de 45,00 points (+0,32%) à 14 121,44 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a gagné 328,51 points (+1,22%) à 27 172,00 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a monté de 143,71 points (+0,67%) à 21 518,08 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain cédait 1,20 $ US (-1,15%) à 103,05 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait un recul de 1,34 $ US (-1,23%) à 107,44 $ US.

 

Le contexte

Après les banques centrales de Corée du Sud, de Nouvelle-Zélande et du Canada, qui ont relevé leurs taux directeurs ces derniers jours, c'est au tour de la Banque centrale européenne (BCE) de se réunir ce jeudi pour ajuster, ou non, sa politique monétaire. 

Face à une inflation record et amplifiée par le conflit en Ukraine, la BCE est sous pression et de plus en plus de voix s'élèvent pour pousser l'institution à augmenter ses taux directeurs, toujours historiquement bas. 

Mais le contexte économique en Europe lui complique la tâche. «Perspectives économiques mitigées, mais une inflation durablement forte, durcissement à venir des conditions de crédit des banques commerciales selon sa dernière enquête, mais forte hausse des anticipations d'inflation sur les marchés», liste Christian Parisot pour le courtier Aurel BGC. 

Ainsi, les observateurs ne tablent sur aucune «décision majeure». 

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, «la BCE ne peut pas attendre le dernier trimestre pour relever les taux, elle doit le faire au plus tard à la fin de l'été», sans quoi «le resserrement de la politique monétaire des autres grandes banques centrales fera chuter la valeur de l'euro, ce qui ajoutera une pression supplémentaire sur l'inflation».

La BCE est jusqu'à présent la plus attentiste des grandes banques centrales, contrastant avec la Réserve fédérale américaine, résolue à relever promptement ses taux directeurs plusieurs fois cette année.

L'un des gouverneurs de la Fed, Christopher Waller, s'est exprimé en faveur d'une hausse des taux directeurs de l'institution d'un demi-point de pourcentage en mai. 

Point rassurant pour les marchés, M. Waller a estimé que l'inflation pourrait «être au sommet», anticipant «un ralentissement dans les prochains mois».

Une vague de résultats trimestriels de banques américaines captera également l'attention des investisseurs avant l'ouverture de Wall Street. 

Le patron de Tesla Elon Musk, qui a récemment acquis 9,2% du capital de Twitter, a proposé de racheter l'intégralité de l'entreprise au prix unitaire de 54,20 dollars américains par action et de sortir l'entreprise de Wall Street. Le titre valait 45,85 $ US à la clôture de mercredi. Jeudi, Twitter grimpait de près de 12% dans les échanges électroniques d'avant-séance à Wall Street.

Après les résultats meilleurs que prévu de Delta Airlines et la hausse des réservations rapportées mercredi par American Airlines, le secteur continuait de monter jeudi. 

À Londres, Easyjet prenait 2,66%, Wizz Air 8,06% et la maison mère de British Airways IAG 2,17%. La compagnie française Air France-KLM avançait de 1,07% et l'allemande Lufthansa +1,78%. Les opérateurs d'aéroports Aéroports de Paris (+3,60%) et Fraport (+4,35%) en profitaient aussi.

Les prix du pétrole reculaient légèrement, au lendemain de l'annonce de la hausse du niveau des stocks de brut américain, et après la publication d'un rapport de l'AIE rassurant sur l'approvisionnement du marché.

Sur le marché des changes, l'euro se renforçait avant la réunion de la BCE. La monnaie unique européenne prenait 0,17% à 1,0907 $ US pour un euro, après un plus bas depuis mai 2020 atteint la veille.

Le bitcoin reculait légèrement de 0,62% à 41 000 $ US. Le marasme des marchés l'avait fait plonger en séance lundi à un plus bas depuis un mois, à 39 235 $ US.


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