Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 06/04/2022 à 08:35, mis à jour le 06/04/2022 à 08:40

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 06/04/2022 à 08:35, mis à jour le 06/04/2022 à 08:40

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La perspective du resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine continuait à peser sur les marchés mondiaux mercredi, les actions s'affichant en baisse alors que les taux d'intérêt poursuivaient leur remontée. 

Après de premiers échanges proches de l'équilibre, les marchés européens ont basculé nettement dans le rouge.

Les contrats à terme des indices de Wall Street laissaient aussi augurer d'une ouverture en baisse. En Asie, Tokyo a fini largement dans le rouge. La Bourse de Hong Kong a aussi reculé.

 

Les indices boursiers à 8h32

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones reculaient de 230,00 points (-0,67%) à 34 320,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 reculaient de 42,50 points (-0,94%) à 4 477,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq baissaient de 232,25 points (-1,57%) à 14 595,75 points.

En Europe, à Londres, le FTSE 100 perdait 32,96 points (-0,43%) à 7 580,76 points. À Paris, le CAC 40 perdait 138,35 points (-2,08%) à 6 507,16 points. À Francfort, le DAX perdait 285,97 points (-1,98%) à 14 138,39 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 437,68 points (-1,58%) à 27 350,30 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a clôturé en baisse de 421,79 points (-1,87%) à 22 080,52 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain gagnait 1,21 $ US (+1,19%) à 103,17 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord montait de 0,92 $ US (+0,86%) à 107,56 $ US.

 

Le contexte

Les nuages se multiplient dans le ciel de l'activité économique, un peu partout dans le monde. En Chine, l'activité dans les services a plongé en mars à son plus bas niveau depuis la première vague de COVID-19 début 2020, en raison d'une flambée épidémique. 

En Allemagne, les commandes passées à l'industrie ont nettement baissé en février après trois mois de hausse, avant même le plein impact de la guerre en Ukraine.

Et aux États-Unis, les analystes de la Deutsche Bank prévoient désormais que l'économie tombera en récession d'ici à la fin de l'année «car une inflation plus élevée nécessitera un resserrement plus agressif de la politique monétaire de la part des banques centrales», qui va pénaliser l'activité économique. 

Mercredi, les investisseurs digéraient encore les propos plus durs que prévu d'une gouverneure de la Réserve fédérale, Lael Brainard, mardi, pourtant connue pour ses positions accommodantes sur la politique monétaire. 

Elle a assuré que la Fed était prête à «agir plus fortement» contre l'inflation, notamment par la vente d'actifs financiers, dès sa prochaine réunion monétaire de mai. 

Les acteurs de marché pourront trouver d'autres enseignements sur la posture de la Fed à l'occasion de la publication des «minutes», le compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de l'institution, après la clôture des marchés européens.

Les taux d'intérêt continuaient leur ascension: celui pour l'emprunt américain à 10 ans s'établissait à 2,641%, le plus haut niveau depuis 2019. Ceux en Europe se tendaient également nettement, le 10 ans allemand montant à 0,655%.

La publication de la Fed ne fait pas non plus oublier aux marchés le conflit ukrainien. L'Union européenne devra prendre «tôt ou tard» des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, alors que les Ving-Sept discutent actuellement de nouvelles sanctions sur le charbon.

Le ministère des Finances russe a annoncé mercredi avoir réglé en roubles une dette en dollars américains à la suite du refus d'une banque étrangère d'effectuer le paiement en $ US, ce qui l'expose à un risque de défaut.

Parmi les secteurs les plus exposés, les semi-conducteurs souffraient des tensions internationales et des mesures de restriction en Chine. Infineon reculait de 4,77%, ASML de 4,79% et STMicroelectronics de 3,74%. 

Les constructeurs automobiles, comme Stellantis (-4,78%), Volkswagen (-2,83%), gros consommateurs de semi-conducteurs, étaient affectés également. 

Les doutes sur la croissance mondiale pénalisaient les entreprises cycliques, qui dépendent le plus du cycle économique, notamment les bancaires (Société Générale -3,80%), ou les compagnies aériennes (EasyJet -3,52%). 

À l'inverse, les valeurs qui en dépendent le moins tenaient mieux, à l'image de la grande distribution (Ahold Delhaize +1,97%), de la santé (Sanofi +0,38%), ou même du tabac (Imperial Brands +3,71%).  

Les prix du pétrole étaient en petite hausse mercredi, en attendant de potentielles nouvelles sanctions européennes contre la Russie visant l'énergie, et avant les stocks de brut américains.

L'euro restait faible (+0,08% à 1,0914 $ US), face au billet vert, galvanisé cette semaine par la politique de la Fed.

Le bitcoin reculait de 1,83% à 45 025 $ US. 


À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.