Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 04/06/2021 à 07:25

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 04/06/2021 à 07:25

(Photo: Getty Images)

La circonspection dominait vendredi sur des marchés européens peu enclins à prendre des risques à quelques heures de la publication d'un rapport particulièrement attendu sur l'emploi aux États-Unis, qui pourrait raviver le spectre de l'inflation.

 

Les indices

À Wall Street, vers 7h15, les contrats à terme du S&P 500 gagnaient 1 point, ou 0,04%, à 4 192 points. Ceux du Dow Jones perdaient 26 points, ou 0,08%, à 34 541 points et ceux du Nasdaq prenaient 16 points, ou 0,12%, à 13 546 points.

En Europe, les marchés étaient mitigés à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 reculait de 0,09%, le CAC 40 de Paris avançait de 0,05% et le DAX de Francfort prenait 0,08%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a fini en recul (-0,4%), tout comme celle de Hong Kong (-0,3%) tandis que celle de Shanghai s'est adjugée 0,2%.

 

Le contexte

De son côté, la Bourse de New York a terminé dans le rouge jeudi, l'indice à forte coloration technologique Nasdaq accusant sa plus forte chute en trois semaines.

La situation du marché du travail semble pourtant s'améliorer aux États-Unis avec des créations d'emplois dans le privé soutenues et un recul des demandes hebdomadaires d'allocations chômage, selon des indicateurs publiés jeudi.

En outre, l'activité dans les services aux États-Unis a bondi plus qu'attendu en mai, atteignant même un niveau jamais enregistré auparavant.

Mais «tout en se réjouissant de cette embellie extraordinaire, les investisseurs qui ont déjà intégré une partie de ce très fort rebond dans les prix des actifs se posent la question des possibles ajustements que cette situation pourrait entraîner» au niveau de la politique monétaire, souligne Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM. 

Si l'inflation devient galopante et durable, les banques centrales pourraient opérer un resserrement monétaire, avec hausse des taux d'intérêt directeurs et baisse des rachats d'actifs. 

Des hypothèses non envisagées à ce stade, les banquiers centraux n'ayant eu de cesse de répéter ces dernières semaines que le pic d'inflation qui se profilait ne serait que transitoire.

Reste que «le débat sur la surchauffe de l'économie gagne du terrain, même si le meilleur thermomètre pour le mesurer — qui est le marché obligataire — reste très calme au regard de la situation», complète M. Horvitz.

Ce jeudi, les rendements obligataires, qui se sont légèrement tendus la veille dans le sillage des statistiques américaines, se stabilisaient. 

Dans ce contexte, le rapport détaillé sur l'emploi américain de mai, attendu dans l'après-midi, sera particulièrement scruté.

Les analystes tablent sur 720 000 créations d'emplois et une petite baisse du taux de chômage, à 5,9%.

Par ailleurs, le G7 Finances s'ouvre ce vendredi à Londres, avec en haut de l'agenda le projet d'impôt minimal mondial ravivé par l'administration du président américain Joe Biden, et qui reçoit un soutien commun des grandes puissances européennes.

 

Du côté du pétrole

Vers 7h15, le baril de WTI américain augmentait de 0,33% à 69,04 $US et le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,24% à 71,48 $US.

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