Bourse: Wall Street enregistre sa pire journée depuis juin

Publié le 28/10/2020 à 09:49, mis à jour le 28/10/2020 à 17:05

Bourse: Wall Street enregistre sa pire journée depuis juin

Publié le 28/10/2020 à 09:49, mis à jour le 28/10/2020 à 17:05

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a accusé mercredi sa plus forte chute depuis juin, minée par l'impact probable sur l'économie de la deuxième vague de COVID-19 et des nouvelles mesures de confinement annoncées en Europe.


Les indices

À Toronto, le S&P/TSX termine la journée sur une baisse de 434 points, ou de 2,71%, à 15 586 points.

L'indice composé S&P 500 a perdu 119 points, ou 3,53%, à 3 271 points. 

Le Dow Jones, l'indice vedette de la place new-yorkaise, a chuté de 943 points, ou de 3,43%, à 26 519 points.

Le Nasdaq a reculé de 410 points, ou de 3,54%, à 11 177 points.

 

Le contexte

Devant le bond exponentiel de l'épidémie de COVID-19, le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir à Paris un reconfinement partiel à partir de vendredi avec fermetures des bars et restaurants mais aussi des magasins non-essentiels, ainsi qu'un retour au télétravail généralisé.

Les indices new-yorkais, qui avaient déjà ouvert fortement dans le rouge, ont accéléré leurs pertes après l'annonce française.

L'Allemagne s'est imposée également des mesures drastiques pendant un mois pour endiguer la deuxième vague du coronavirus, assorties d'une aide économique de 10 milliards d'euros. En Italie, des mesures de «semi-confinements» impopulaires ont provoqué des manifestations lundi. 

«Le marché se réveille à la réalité», a commenté Karl Haeling de LBBW.

Ce retour des restrictions sanitaires en Europe «soulève le risque que la même chose puisse arriver aux États-Unis dans quelques semaines», a-t-il poursuivi ajoutant que la clé sera «la situation des hospitalisations».

Aucun secteur n'était épargné par la baisse, surtout pas les valeurs de la tech, reflétant le fait qu'on assiste «à une large liquidation sur le marché, les investisseurs sortent», a encore ajouté Karl Haeling.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 1 168 750 morts dans le monde et plus de 44 millions de personnes ont été infectées, selon un bilan établi par l'AFP mercredi à partir de sources officielles.

Aux États-Unis, «les investisseurs sont aux prises avec trois principaux vents contraires», a résumé Art Hogan, stratège pour National Holdings: «l'accroissement des cas de COVID-19 avec une moyenne de 70 000 nouveaux cas par semaine pour la première fois (...), le fait qu'on n'a pas eu de relance budgétaire et enfin l'incertitude de l'élection présidentielle». On est en effet à moins d'une semaine de l'élection américaine du 3 novembre.

«Les hospitalisations liées à la COVID-19 ont grimpé d'au moins 10% la semaine dernière dans 32 États» américains, a encore souligné l'analyste.

Les grands titres de la tech ont plongé comme comme Amazon (-3,76%), Apple (-4,63%) Facebook (-5,51%) et Tesla (-4,39%).

Sur le S&P, tous les secteurs ont dégringolé, du secteur de la santé (-3,22%) aux banques (-2,47%), en passant par l'énergie (-4,22%) alors que les cours du pétrole ont plongé de plus de 5%.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine a inversé la tendance en journée, remontant un peu, à 0,7727% contre 0,7676% mardi soir.

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