Bourse : la crise syrienne fait mal

Publié le 27/08/2013 à 16:34

Bourse : la crise syrienne fait mal

Publié le 27/08/2013 à 16:34

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

La menace d’une intervention américaine en Syrie pèse lourdement sur les marchés boursiers qui ont encaissé des pertes substantielles. À Toronto, l’indice S&P/TSX a perdu 129 points (-1,33%), à 12 591 points.

La Banque BMO, qui a présenté des résultats meilleurs que prévu, est l’une des rares entreprises à avoir vu son titre s’apprécié aujourd’hui.

À New York: le Dow Jones a cédé 1,14% et le Nasdaq 2,16%.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a perdu 170,33 points à 14 776,13 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a fondu de 79,05 points à 3 578,52 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lui aussi fini en baisse, de 1,59%, soit 26,30 points, à 1 630,48 points.

Les indices sont victimes des craintes des investisseurs d'une intervention militaire occidentale en Syrie, et le cas échéant d'un "nouvel enlisement dans une région en conflit depuis plusieurs années", selon Sam Stovall de Standard and Poor's Capital IQ.

"Les indices ont peu réagi aux bons indicateurs économiques américains, notamment sur le moral des ménages, car la Syrie a dominé et par ricochets elle rend ces indicateurs moins parlants", explique l'analyste.

Le moral des ménages a enregistré une hausse inattendue en août après avoir reculé le mois précédent, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié par le Conference Board.

Mais la forte ascension du prix du pétrole observée mardi, liée elle aussi aux craintes sur le Moyen-Orient, pourrait "défaire le moral des consommateurs le mois prochain", note Sam Stovall. "Et elle pourrait avoir globalement un effet négatif sur certains secteurs de l'économie, déjà fragile", ajoute-t-il.

A cet égard, les compagnies aériennes, dont les coûts reposent en partie sur le prix du kérozène (issu du pétrole), sont celles qui ont vu leurs titres baisser le plus mardi.

"Le malaise (sur la Syrie) s'ajoute à l'incertitude larvée à l'approche du débat sur le plafond de la dette américaine (qui devrait être atteint mi-octobre, NDLR) et sur la question de savoir si oui on non la Réserve fédérale va commencer à réduire ses aides le mois prochain", notent par ailleurs les experts de Charles Schwab.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,721% contre 2,805% lundi soir et celui à 30 ans à 3,703% contre 3,784% la veille.

 

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