Wall Street restera marqué par les tribulations européennes

Publié le 11/11/2011 à 16:58

Wall Street restera marqué par les tribulations européennes

Publié le 11/11/2011 à 16:58

Par AFP

La Bourse de New York, après avoir surmonté ses angoisses de voir l'Italie sombrer à son tour dans la crise, espère pouvoir continuer à résister la semaine prochaine à une actualité européenne de plus en plus décourageante.

"Le marché est cahoteux depuis le début novembre. Cela reflète le fait qu'il a déjà bien monté en octobre: il nous faut maintenant la confirmation que les choses ne vont pas en empirant. Le marché évolue au gré de l'actualité du jour", constate Gina Martin, de Wells Fargo Securities.

"Ce n'est pas un marché facile à analyser. L'environnement est très difficile pour les investisseurs", poursuit-elle.

Sur la semaine écoulée, le Dow Jones, qui regroupe les 30 valeurs vedettes de Wall Street, a progressé de 1,42%, terminant vendredi à 12 153,68 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a en revanche cédé 0,28% à 2.678,75 points, tandis que l'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,85% à 1.263,85 points.

Ce bilan positif masque de véritables montagnes russes. "Et cela ne va pas changer. La seule chose sur laquelle on peut compter, c'est la volatilité", prévient Michael James, de Wedbush Morgan Securities.

Pour l'analyste, le marché boursier américaine fait preuve d'une résistance "impressionnante".

La semaine a débuté sur fond d'envolée des taux d'intérêts de la dette publique italienne, laissant crainte que la troisième économie de la zone euro ne suive le chemin de la Grèce. Cette nouvelle poussée de fièvre en Europe a coûté à Wall Street sa pire séance depuis la fin septembre mercredi (-3,2%).

Les indices boursiers new-yorkais ont effectué une remontée tout aussi spectaculaire jeudi et vendredi, réconfortée par la réaction au plus haut du pouvoir à Rome. Le chef du gouvermenent, Silvio Berlusconi, a accepté de quitter son poste dès les mesures d'austérité réclamées par Bruxelles adoptées par le Parlement, ce qui devrait être fait pendant le week-end.

Il devrait être remplacé par l'ex-commissaire européen Mario Monti, un économiste respecté.

Les marchés ont aussi apprécié la transition opérée en Grèce, où l'ex-banquier central Lucas Papademos a constitué vendredi un gouvernement de coalition pour éviter la faillite du pays.

"Ce qui m'inquiète, c'est que le marché obligataire ne confirme pas la tendance positive des marchés boursiers", note Gina Martin, relevant les tensions sur les titres de dette de nombreux pays européens, dont la France.

Pour l'analyste, "le marché profite de la tendance saisonnière, très favorable", la fin de l'année étant en général positive à Wall Street.

"L'autre chose qui permet au marché de monter, c'est la stabilisation des indicateurs économiques aux Etats-Unis. Cela suffit pour l'instant à contenter le marché, tant que l'Europe n'implose pas", relève-t-elle.

Les investisseurs ont été agréablement surpris cette semaine par la diminution des inscriptions hebdomadaires au chômage et l'amélioration du moral des ménages.

L'agenda s'annonce plus chargé pour la semaine à venir, avec mardi l'indice d'activité industrielle dans la région de New York et les chiffres des ventes de détail, mercredi l'inflation et la production industrielle, jeudi l'activité manufacturière autour de Philadelphie et les mises en chantier de logements, puis vendredi l'indice composite d'activité économique.

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