Wen Jiabao s'est essayé au baseball durant sa visite au Japon. Photo : Bloomberg.
En visite à Tokyo, le premier ministre chinois Wen Jiabao s’est dit inquiet pour la croissance économique mondiale, craignant même de voir revenir une récession à l’échelle de la planète.
«Certains disent que l'économie mondiale est déjà repartie et que nous pouvons désormais envisager des mécanismes de sortie de crise. Je crois que ce jugement est prématuré», a-t-il dit à la veille de son départ du Japon.
Pourquoi cela ? Essentiellement parce le niveau de chômage est encore élevé aux Etats-Unis et dans d’autres pays occidentaux. À cela s’ajoute le fait que les dettes souveraines risquent d’entraver la reprise, voire de la faire dérailler.
«Certains pays ont connu des crises de la dette souveraine, par exemple la Grèce. Ce phénomène est-il fini? Non, il ne semble pas que ce soit si simple. Nous devons prendre la pleine mesure des difficultés», a-t-il dit.
«Certains demandent si une rechute de l'économie mondiale est possible. Je pense que nous ne pouvons pas répondre avec une certitude absolue. Aussi devons-nous suivre de près l'évolution de la conjoncture et agir pour prévenir une rechute», a-t-il ajouté.
Agir, cela signifie pour le premier ministre chinois poursuivre les plans de relance le plus longtemps possible, et ce dans tous les pays qui tirent l’économie à l’échelle mondiale. «Dans les circonstances actuelles, tous les pays doivent coordonner et renforcer le soutien politique à l'économie. Il ne peut y avoir le moindre relâchement», a-t-il lancé.
«Pour faire en sorte que l'économie chinoise continue à croître à un rythme régulier et relativement rapide, nous devons maintenir un certain niveau d'intensité en ce qui concerne les mesures de soutien à l'économie», a expliqué M. Jiabao, en indiquant que la Chine a enregistré un excédent commercial de 1,7 milliard de dollars américains en avril, après un déficit de 7,2 milliards en mars. La croissance économique chinoise a frôlé les 12% au premier trimestre, en rythme annuel.
Avec Reuters.
