Steve Jobs, sous la loupe du FBI

Publié le 09/02/2012 à 14:45, mis à jour le 09/02/2012 à 14:53

Steve Jobs, sous la loupe du FBI

Publié le 09/02/2012 à 14:45, mis à jour le 09/02/2012 à 14:53

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a rendu public son dossier d’enquête qu’il a effectué sur Steve Jobs, le pdg fondateur d’Apple, décédé en octobre. Le document de 191 pages trace un portrait peu flatteur de l’entrepreneur californien en abordant son mauvais tempérament et sa consommation de drogue.

Pourquoi le FBI s’est-il intéressé à M. Jobs? Pourquoi ce document est-il rendu public? La police fédérale s’est intéressée à M. Jobs en 1991 alors que le président, George H.W. Bush, a considéré la nomination de M. Jobs à un poste de conseiller. M. Jobs a obtenu le poste cette même année. Les documents sont rendus publics après une demande d’accès à l’information formulée par le Wall Street Journal. Les documents peuvent être publiés maintenant que M. Jobs est décédé.

Les agents ont interrogé plus d’une trentaine de personnes qui ont côtoyé l’entrepreneur californien. Les personnes interrogées ont salué le talent de M. Jobs. Ils l’ont recommandé au gouvernement et ont indiqué qu’il était digne de confiance pour les responsabilités de conseiller.

Le document trace cependant un portrait plus sombre de la personnalité de M. Jobs, une image qui correspond à ce qui a déjà été écrit dans la biographie écrite par Walter Isaacson, publiée l’automne dernier.

«Plusieurs individus ont remis en doute l’honnêteté de M. Jobs et ont mentionné qu’il serait prêt à déformer la vérité pour arriver à ses fins», peut-on lire dans le document. Ceux qui ont travaillé avec le fondateur d'Apple évoque en effet le «reality distortion field». 

Les rédacteurs du rapport déplorent également la culture du secret chez Apple, mentionnant que la secrétaire de M. Jobs a attendu trois semaines avant de leur accorder un rendez-vous.

Les auteurs se sont également penchés sur la consommation de drogue de M. Jobs. Si M. Jobs consommait durant sa jeunesse, les intervenants semblaient s’entendre pour dire qu’il avait cessé de consommer au moment où l’enquête avait lieu.

Pour lire le document, cliquez ici.

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