Sachez ce que vous payez pour les conseils


Édition du 22 Février 2014

Sachez ce que vous payez pour les conseils


Édition du 22 Février 2014

Par Thomas Cottendin

Les frais des fonds communs de placement

Les principaux coûts liés à un FCP sont les frais d'achat, de rachat et de gestion, précise l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Les frais d'achat d'un fonds sont déduits du montant total investi au moment où vous vous procurez les parts d'un fonds. Ces frais peuvent atteindre jusqu'à 5 % de l'investissement, selon l'AMF. Ils sont payés à la société de gestion qui a mis le fonds sur le marché. Cette dernière en reverse une partie au courtier qui, à son tour, en attribue une partie au conseiller.

De la même manière, des frais de rachat, calculés selon un pourcentage du montant investi, peuvent être exigés au moment de la vente des parts de certains fonds. Comme pour les frais d'achat, votre conseiller touchera une partie des montants facturés.

Contrairement aux frais d'achat et de rachat qui ne sont pas exigibles pour tous les fonds, les frais de gestion sont facturés dans tous les cas. Ces frais sont prélevés à même les actifs du fonds et ne figurent pas sur votre état de compte.

En général les frais de gestion oscillent entre 1 % et 2 %, parfois plus, dont environ la moitié sert à payer des commissions de suivi aux courtiers. «Ces commissions [de suivi] sont payées en retour des services que vous recevez, surtout des conseils, après avoir acheté des parts de fonds», dit l'AMF. À son tour, le courtier en versera une partie à votre conseiller financier.

Les épineuses commissions de suivi

Depuis une consultation lancée en décembre 2012 par les autorités canadiennes, les commissions de suivi ont fait couler beaucoup d'encre. Certains intervenants financiers, réfractaires à ces commissions, demandent leur interdiction, comme au Royaume-Uni et en Australie, où elles sont abolies depuis 2013.

Selon les opposants, la partie des frais de suivi ne devrait plus être intégrée au produit, c'est-à-dire invisible pour le client, mais devrait faire l'objet de négociations avec celui-ci. Ces frais seraient donc facturés sous forme d'honoraires, sur une feuille séparée, dit Larry Bathurst, associé chez Planex Solutions financières.

Néanmoins, ce sont les petits épargnants, dont le patrimoine est inférieur à 100 000 $, qui pâtiront de l'abolition des commissions de suivi, soutient Flavio Vani, du RICIFQ. «Dès que le client investit, il faudra le rencontrer et le facturer. Ces clients finiront par aller vers les banques.»

M. Vani cite l'exemple d'un client qui veut investir 5 000 $ dans son REER. «Si je compte le temps de préparation, de transport et la rencontre, je devrais facturer 7 h. Si mon taux horaire est de 100 $, je devrai facturer 700 $ à mon client pour un investissement de 5 000 $...»

Quoi qu'il en soit, c'est toujours le client qui paiera la facture, dit Flavio Vani. Tout compte fait, il est crucial de comparer les frais, car chaque dollar payé en frais gruge votre rendement, prévient l'AMF. Par exemple, un investissement de 5 000 $ sur une période de 10 ans procurant un rendement annuel de 6 % générera un gain de 3 954 $. Si les frais sont de 2 % par an, la plus-value baissera à 2 316 $.

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